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Choses à Savoir TECH VERTE

Author: Choses à Savoir

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Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.

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C’est une annonce qui souffle un vent d’optimisme sur la transition énergétique française. Le mercredi 24 septembre, TotalEnergies a décroché le plus grand projet d’éolien offshore jamais attribué dans l’Hexagone. Le groupe a été désigné lauréat d’un appel d’offres historique lancé par l’État pour un parc en mer d’une capacité colossale de 1,5 gigawatt — l’équivalent d’un réacteur nucléaire moderne.Ce géant des mers prendra place au large de la Normandie, à plus de 40 kilomètres des côtes. Baptisé Centre Manche 2, le futur parc profitera de vents réguliers et puissants, idéaux pour une production continue d’électricité verte. À pleine puissance, il devrait générer 6 térawattheures par an, soit plus que la consommation annuelle de Lyon et Marseille réunies. En clair, plus d’un million de foyers français verront leurs ampoules et leurs radiateurs fonctionner grâce à ce seul projet. Le tarif négocié de 66 euros le mégawatt-heure place cette énergie renouvelable dans une zone de compétitivité directe avec les sources conventionnelles. Mais un chantier d’une telle ampleur prend du temps : les études techniques s’achèveront en 2029, pour une mise en service prévue en 2033, en coordination avec RTE, le gestionnaire du réseau électrique national.Avec 4,5 milliards d’euros d’investissement, TotalEnergies signe là son plus gros projet en France depuis trente ans. Le groupe, historiquement pétrolier, confirme ainsi sa mue vers les renouvelables. L’impact local s’annonce considérable : 2 500 emplois mobilisés pendant trois ans, dont une partie dédiée à la formation de la main-d’œuvre normande, grâce à 500 000 heures de formation promises aux apprentis et personnes en reconversion. Enfin, pour répondre aux enjeux écologiques, TotalEnergies consacre 60 millions d’euros à la protection de la biodiversité marine et aux compensations environnementales. Entre ambitions industrielles et responsabilité écologique, ce chantier marque une étape décisive : la France s’offre enfin un champion de l’éolien en mer capable de rivaliser avec les grands parcs du Nord de l’Europe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la solution à la surchauffe des data centers se trouvait… à l’intérieur même des puces ? C’est le pari audacieux de Microsoft, qui vient de dévoiler une technologie de refroidissement révolutionnaire : la microfluidique intégrée au silicium. Une innovation qui pourrait bien transformer la façon dont sont conçus les processeurs de demain.Le principe est aussi simple qu’ingénieux. Plutôt que de poser des plaques froides à la surface d’un GPU ou d’un CPU — la méthode actuelle —, Microsoft propose de faire circuler un liquide de refroidissement directement dans la puce, au plus près des zones de chaleur. Concrètement, de minuscules canaux sont gravés à l’arrière du silicium, à la manière des nervures d’une feuille. Ce réseau microfluidique guide le liquide exactement là où il faut, pour évacuer la chaleur trois fois plus efficacement que les systèmes actuels. Sur son blog, la firme explique : « Les dernières avancées en matière d’IA génèrent beaucoup plus de chaleur que les générations précédentes de puces. Nous avons testé avec succès un système capable d’éliminer la chaleur jusqu’à trois fois mieux que les plaques froides utilisées aujourd’hui. » Mais la prouesse ne s’arrête pas là. L’intelligence artificielle vient elle-même optimiser le dispositif : elle analyse en temps réel la signature thermique unique de chaque puce, et oriente le flux de liquide vers les points les plus chauds. Une technologie que Microsoft décrit comme « inspirée par la nature, personnalisée par l’IA ».L’enjeu est colossal. En améliorant le refroidissement, cette approche pourrait réduire la taille des serveurs, prolonger la durée de vie des composants et surtout diminuer la consommation énergétique des data centers, dont une large part est aujourd’hui dédiée à la climatisation. Microsoft affirme que sa solution peut faire chuter la température des puces de 65 % selon les charges de travail. Reste une question : quand cette technologie, aussi prometteuse que délicate à manipuler, sera-t-elle déployée à grande échelle ? Si elle tient ses promesses, c’est peut-être un nouveau standard du refroidissement qui vient de naître — au cœur même du silicium. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Autrefois, un rack de serveurs, c’était un simple meuble technique : quelques machines bien rangées, quelques kilowatts à fournir, et le tour était joué. Mais l’arrivée de l’intelligence artificielle a tout bouleversé. Aujourd’hui, les “racks IA” consomment vingt à trente fois plus d’énergie qu’un rack classique. Selon Lennox Data Centre Solutions, certains atteignent désormais jusqu’à un mégawatt par rack, soit l’équivalent d’une petite centrale électrique.Cette explosion de puissance change tout : la chaleur dégagée devient un enjeu central, tout comme la stabilité électrique. Les centres de données passent progressivement au courant continu haute tension (+/-400 volts) pour limiter les pertes et réduire la taille des câbles. Chaque watt compte, et chaque choix technique influe directement sur la performance. Comme l’explique Ted Pulfer, directeur chez Lennox, « le refroidissement, autrefois secondaire, est désormais au cœur du métier. Les charges de travail liées à l’IA imposent des approches inédites, comme le refroidissement liquide ».Concrètement, les data centers font circuler du liquide dans des plaques froides fixées aux composants les plus sollicités. Microsoft, de son côté, expérimente la microfluidique : de minuscules canaux gravés directement dans le dos des puces laissent passer le liquide au plus près du silicium. Résultat : une dissipation thermique jusqu’à trois fois plus efficace et une température réduite de 65 % sur les GPU selon la charge. L’IA elle-même vient prêter main forte en identifiant, en temps réel, les zones les plus chaudes pour adapter le flux de refroidissement. Cette course à la puissance crée aussi des opportunités pour les acteurs plus agiles, capables de proposer des solutions innovantes là où les géants peinent à suivre la demande. Alors oui, ces infrastructures avalent des mégawatts, mais pas de panique : malgré l’appétit grandissant de l’IA, on reste encore loin d’une crise énergétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la fusion nucléaire devenait enfin une réalité industrielle ? C’est la promesse de First Light Fusion, une société britannique qui pourrait bien être la première à rendre cette énergie propre et quasi illimitée commercialement viable. Son concept, baptisé FLARE — pour Fusion via Low-power Assembly and Rapid Excitation —, repose sur une idée simple mais révolutionnaire : séparer la compression et l’allumage du combustible.Cette méthode pourrait atteindre un gain énergétique de 1 000, soit 250 fois le record actuel détenu par le National Ignition Facility américain, qui plafonne à 4. Le gain énergétique, c’est le rapport entre l’énergie produite et celle injectée. Autrement dit, si FLARE tient ses promesses, la fusion pourrait enfin produire de l’électricité à un coût inférieur aux centrales actuelles, et avec une efficacité sans précédent. Concrètement, le procédé de First Light consiste à comprimer le combustible de manière contrôlée, avant de déclencher son allumage par une impulsion rapide et précise. Cette approche requiert beaucoup moins d’énergie que les systèmes de fusion classiques et divise les coûts d’expérimentation par vingt. Là où le NIF américain a coûté 5,3 milliards de dollars, une installation FLARE pourrait être construite pour 100 à 200 millions.Pour le PDG Mark Thomas, « un gain de 1 000 % nous place bien au-delà du seuil où la fusion devient économiquement transformatrice ». Un constat partagé par Jeremy Chittenden, physicien à l’Imperial College de Londres, qui salue une approche fondée sur des technologies « éprouvées et économiquement crédibles ». Si tout se déroule comme prévu, la démonstration commerciale de FLARE pourrait voir le jour d’ici le milieu des années 2030. À terme, une seule installation serait capable d’alimenter une ville comme Coventry — environ 345 000 habitants — ou de fournir l’électricité nécessaire aux centres de données d’IA, gourmands en énergie. Avec ce projet, le Royaume-Uni espère bien se placer à la pointe mondiale d’une course évaluée à 1 000 milliards de dollars par an d’ici 2050. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’avenir de la mobilité passe par la voiture électrique, encore faut-il pouvoir la recharger facilement. En France, on se félicite d’un réseau qui atteint désormais 2,5 millions de bornes, publiques et privées confondues. Mais à plus de 9 000 kilomètres de là, la Californie vient de placer la barre bien plus haut.D’après les derniers chiffres de la California Energy Commission, l’État doré compte 201 180 bornes publiques ou partagées. Oui, vous avez bien entendu : 68 % de plus que le nombre de pompes à essence. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg, puisque près de 800 000 chargeurs résidentiels sont également installés dans les foyers californiens. Résultat : selon le gouverneur Gavin Newsom, 94 % des habitants vivent à moins de dix minutes d’une borne de recharge. Un record mondial qui illustre l’avance prise par la Californie, pionnière dans l’adoption du véhicule électrique. Il faut dire que la région concentre à la fois les constructeurs, les start-up et les politiques environnementales les plus ambitieuses des États-Unis.Mais pas question pour les autorités locales de s’arrêter en si bon chemin. « Notre objectif est de faire du véhicule électrique un choix évident pour tous les Californiens », explique Nancy Skinner, commissaire à la CEC. « Ces voitures sont agréables à conduire, ne nécessitent pas de vidange, ne polluent pas et leur recharge devient de plus en plus simple grâce aux infrastructures publiques. » En clair, la Californie n’a pas seulement construit un réseau : elle a créé un écosystème complet qui rend la voiture électrique aussi pratique que le plein d’essence. Un modèle que beaucoup de pays — la France comprise — pourraient bien regarder de près dans les années à venir. Parce que l’avenir de la route, là-bas, se branche déjà sur secteur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les géants de la tech construisent à la chaîne des data centers toujours plus voraces, une startup américaine, Vaire Computing, vient peut-être de changer la donne. Son processeur expérimental baptisé « Ice River » a prouvé qu’il était possible… de recycler une partie de l’énergie utilisée pour calculer.Pour comprendre l’exploit, il faut d’abord rappeler le principe : dans une puce classique, chaque opération est un choc, comme un coup de marteau. À chaque calcul, un transistor commute et dissipe son énergie sous forme de chaleur — perdue à jamais. Ice River, lui, adopte le principe du pendule : l’énergie oscille et revient partiellement dans le cycle suivant. Résultat : près de 30 % de l’énergie récupérée lors des tests. Pour y parvenir, les ingénieurs de Vaire Computing ont combiné deux techniques rarement exploitées dans le silicium moderne. D’abord le calcul adiabatique, qui ajuste la tension progressivement pour éviter les pertes d’énergie brutales. Ensuite la logique réversible, un concept presque philosophique : « dé-calculer » une opération pour revenir à l’état initial, sans effacer l’information, donc sans gaspillage.Une approche prometteuse, mais encore lente. Ce type de calcul repose sur des variations de tension douces — idéales pour l’efficacité énergétique, moins pour la vitesse. Dans un secteur obsédé par la performance brute, la lenteur reste le talon d’Achille. Et si la démonstration a été menée sur une technologie de gravure éprouvée, en 22 nanomètres, il faudra encore des années pour l’intégrer à grande échelle dans les infrastructures d’IA. Mais l’idée fait son chemin. À l’heure où les serveurs d’intelligence artificielle consomment autant qu’un petit pays, Ice River montre que la sobriété peut venir du cœur même du silicium. Elle s’inscrit dans une tendance plus large, où des fondeurs comme TSMC utilisent déjà l’IA pour optimiser leurs propres circuits.En clair, cette innovation ne sauvera pas à elle seule la planète — mais elle rappelle qu’il existe encore de la marge de progrès. Et qu’entre la surchauffe énergétique et la quête de puissance infinie, la prochaine révolution pourrait bien être… un simple retour d’énergie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rendre visible ce que nos poumons subissent chaque jour… C’est l’ambition de la carte interactive de Climate TRACE. L’outil, déjà connu pour localiser les sites industriels les plus polluants, franchit une étape décisive : il montre désormais les panaches de particules fines – les fameux PM2,5 – que ces installations rejettent dans l’air que nous respirons.La plateforme ne couvre pas tout : seules apparaissent les centrales électriques, l’industrie lourde, les ports, les raffineries et les mines. Mais cela représente tout de même 9 560 sites répartis dans 2 572 zones urbaines. Gavin McCormick, cofondateur de Climate TRACE et directeur exécutif de l’ONG WattTime, confie avoir découvert qu’il vivait lui-même dans le panache d’un super-émetteur dont il ignorait l’existence. Et il n’est pas seul : selon les concepteurs, plus d’1,6 milliard de citadins sont exposés à un air contaminé par ces rejets.Derrière la carte, le message est clair : la pollution atmosphérique et la crise climatique ont la même racine, la combustion des énergies fossiles. « Les particules générées par ces installations retombent sur les quartiers voisins et provoquent 8,7 millions de morts chaque année », rappelle Al Gore, cofondateur du projet et ancien vice-président des États-Unis. L’analyse identifie aussi les « super-émetteurs », ces 10 % d’installations qui produisent la majorité des particules fines. Plus de 900 millions de personnes respirent un air directement contaminé par ces géants pollueurs.La carte révèle enfin les dix zones urbaines les plus exposées : Karachi arrive en tête, suivie de Guangzhou, Séoul, New York, Dhaka, Le Caire, Shanghai, Bangkok, Shenzhen et Tokyo. Autant de mégapoles où des millions d’habitants vivent au quotidien dans des nuages invisibles mais mortels. Pour illustrer ces données, les chercheurs citent « l’Allée du Cancer » en Louisiane. Dans ce couloir industriel, le taux de cancers atteint jusqu’à 50 fois la moyenne nationale. Si la région était un pays, elle figurerait parmi les pires émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. « Beaucoup savaient déjà qu’ils vivaient dans l’ombre des grands pollueurs », résume Gavin McCormick. Aujourd’hui, les preuves sont là, visibles par tous. Reste désormais à agir, insiste Al Gore, pour que ces nuages invisibles cessent d’étouffer les villes du monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le réchauffement climatique révèle un danger que l’on n’avait pas vu venir. Derrière la fonte spectaculaire des glaciers, ce ne sont pas seulement des paysages qui disparaissent, mais aussi des substances toxiques qui se libèrent dans notre environnement. Une équipe de l’université de Milan et de la Fondation One Ocean a analysé seize glaciers italiens. Le constat est alarmant : en fondant, ces géants de glace relâchent dans l’air, les sols et les cours d’eau des polluants et des métaux lourds accumulés depuis des décennies. L’étude, publiée dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology et relayée par La Repubblica, tire une sonnette d’alarme sanitaire.Dans les échantillons, les chercheurs ont identifié des polluants organiques persistants comme des insecticides, des fongicides ou encore des isolants électriques. À cela s’ajoutent des métaux lourds tels que le plomb et le cadmium, mais aussi certaines substances naturelles qui, en forte concentration, deviennent problématiques. Tous ces polluants sont issus de nos propres activités humaines, piégés dans la glace pendant des décennies et aujourd’hui libérés par la fonte accélérée.Les conséquences pourraient être considérables. Ces substances contaminent les sols, les cultures et finissent par rejoindre nos mers. « Ce qui se passe au sommet des montagnes a des répercussions directes sur les écosystèmes des vallées et des mers », rappelle Jan Pachner, secrétaire général de la Fondation One Ocean. Certains glaciers inquiètent particulièrement les scientifiques. L’Ebenferner, par exemple, présente déjà des niveaux très élevés de métaux toxiques. « Cette approche nous permet de comprendre comment les contaminants sont transportés, accumulés et relâchés dans les écosystèmes », souligne Marco Paolini, auteur principal de l’étude. Face à cette menace invisible, les chercheurs appellent à développer rapidement des solutions : traitements pour dépolluer l’eau, systèmes de filtrage en amont et stratégies pour limiter la dispersion des substances toxiques. Car au-delà de la fonte des glaces, c’est un héritage chimique enfoui depuis des décennies qui refait surface et menace directement notre santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le dimanche 31 août à Tour-de-Faure, dans le Lot, le calme du Parc naturel des Causses du Quercy a laissé place aux slogans des manifestants. En ligne de mire : le projet de TotalEnergies, qui prévoit d’installer près de 44 000 panneaux photovoltaïques sur 19 hectares de forêts et de prairies semi-ouvertes. Des milliers d’arbres devraient être abattus pour faire place au chantier.Pour les opposants, le paradoxe est criant : au nom de l’énergie verte, on sacrifie des espaces naturels riches en biodiversité. Ici vivent mammifères, oiseaux, reptiles et insectes protégés, comme le capricorne du chêne ou le lucane cerf-volant. « Il y a déjà assez d’espaces artificialisés pour installer des panneaux solaires et couvrir nos besoins énergétiques », rappelle Sébastien Garreta, président de l’association Lot Célé, au micro de FranceInfo. L’Ademe, l’Agence de la transition écologique, partage ce constat. Elle recommande d’installer les panneaux sur des toitures, parkings ou zones déjà artificialisées, afin de limiter les impacts sur les sols et la faune. D’autant que les études scientifiques abondent dans ce sens : selon l’université de Yale, construire dans des espaces naturels peut dégrader la biodiversité sans réel gain pour le climat.Du côté des élus, le premier adjoint Jean-Louis Eyrolles défend le projet, affirmant qu’il permettra d’alimenter en électricité le développement touristique local. TotalEnergies promet de compenser en replantant des essences locales dans un rayon de 30 kilomètres. Mais pour les écologistes, l’équation n’est pas si simple. La montagne de Lure, en Provence, a déjà vu un projet solaire annulé pour atteintes environnementales. Depuis le permis de construire signé en janvier 2023, associations et riverains mènent la bataille judiciaire. La Cour administrative d’appel de Toulouse a validé le projet, estimant que le site n’avait pas d’intérêt biologique « remarquable ». Mais la mobilisation reste vive, et tous attendent désormais le verdict de la Cour de cassation sur l’autorisation de défrichement. Entre transition énergétique et protection de la nature, le Lot illustre un dilemme bien français : comment produire une électricité propre… sans sacrifier les forêts qui nous protègent déjà. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Recycler, c’est transformer un déchet en ressource. Mais des chercheurs de l’université de Copenhague ont décidé d’aller plus loin : utiliser le plastique non seulement pour limiter la pollution, mais aussi pour lutter contre le réchauffement climatique. Leur découverte, publiée dans Science Advances, ouvre une piste inattendue.Le plastique en question, c’est le PET, omniprésent dans nos vies : bouteilles, emballages alimentaires, cartes bancaires, voire prothèses médicales. Problème, il finit trop souvent en décharge, où il se décompose en microplastiques qui polluent sols, rivières et atmosphère. Les chimistes danois, eux, ont mis au point une technique utilisant l’éthylènediamine, une molécule déjà connue pour capter le dioxyde de carbone. Résultat : le PET est décomposé en un nouveau matériau, baptisé BAETA, qui se révèle au moins aussi efficace que les technologies actuelles pour piéger le CO₂.Concrètement, quand les fumées industrielles passent par un filtre rempli de BAETA, le CO₂ est capturé. Une fois le matériau saturé, un simple chauffage suffit pour libérer le gaz, qui peut alors être concentré, stocké ou réutilisé. L’efficacité du BAETA est ainsi régénérée, et le cycle peut recommencer. Atout supplémentaire : cette technologie ne concurrence pas le recyclage classique. Elle s’appuie sur le PET le plus difficile à traiter, comme les plastiques colorés, mélangés ou dégradés… y compris ceux qui flottent dans les océans. Le procédé présente deux autres avantages majeurs. D’abord, il fonctionne à température ambiante, là où d’autres matériaux de captage du CO₂ nécessitent des conditions beaucoup plus énergivores. Ensuite, il reste performant sur une large plage de températures, de l’air ambiant jusqu’à 150 °C, ce qui permet de l’installer directement en sortie d’usine.Les chercheurs assurent que leur technologie peut passer à l’échelle industrielle. Reste à convaincre des investisseurs. Car au-delà de l’innovation scientifique, c’est une opportunité économique : transformer un déchet encombrant en ressource stratégique pour dépolluer l’air et les océans. « Les problèmes environnementaux ne sont pas isolés, et les solutions ne doivent pas l’être non plus », résume Jiwoong Lee, professeur de chimie à Copenhague. Le plastique, ennemi de la planète, pourrait bien devenir un allié contre le changement climatique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si demain, réparer une batterie de voiture électrique devenait aussi simple que changer une pile dans une télécommande ? C’est l’ambition du partenariat entre le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, le CEA, et le constructeur taïwanais ProLogium. Ensemble, ils ont présenté un concept baptisé « Design-for-Disassembly » — autrement dit, une batterie conçue dès le départ pour être démontée et réparée.L’idée est simple : au lieu de jeter un module entier dès qu’une cellule tombe en panne, il suffira de retirer la pièce défectueuse, comme on démonte un Lego, et de la remplacer. Un gain économique évident, mais aussi écologique, quand on sait à quel point le recyclage complet d’une batterie reste lourd et coûteux.ProLogium n’est pas un nouveau venu. Fondée en 2006, l’entreprise a déjà livré plus d’un demi-million de cellules depuis son usine de Taïwan. Sa spécialité : la technologie céramique au lithium. Plus sûre, plus stable, elle élimine les risques d’incendie et garantit des performances solides, du désert aux grands froids scandinaves. Autre atout, ses batteries dites « superfluidifiées » se rechargent rapidement, même par basses températures. Le prototype sera présenté au salon automobile de Munich, du 9 au 11 septembre. Il montrera comment chaque cellule peut être retirée individuellement, sans soudure ni colle définitive. Les mécaniciens pourront diagnostiquer, remplacer et remettre en route un pack en un temps record. Pour les automobilistes, cela pourrait signifier des coûts de maintenance divisés et une durée de vie allongée.Mais l’enjeu dépasse l’automobile. Aujourd’hui, recycler une batterie classique revient à la broyer intégralement, avec une récupération imparfaite des métaux. Ici, les cellules étant accessibles une par une, lithium, cobalt et autres matériaux critiques pourraient être récupérés plus facilement, et en meilleur état. Un atout stratégique pour l’Europe, qui reste très dépendante des importations d’Asie et d’Afrique. Et ProLogium voit grand : l’entreprise prépare déjà sa première usine européenne, à Dunkerque. Les travaux démarreront en 2026, avec une production prévue en 2028 et une montée en puissance jusqu’à 4 gigawattheures l’année suivante. De quoi équiper des dizaines de milliers de véhicules électriques avec des batteries non seulement performantes, mais aussi réparables et recyclables. Un pas décisif vers une mobilité plus durable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À partir du 1er octobre 2025, les data centers français de plus d’un mégawatt vont devoir composer avec de nouvelles règles. La loi DDADUE, adoptée le 30 avril dernier, transpose une directive européenne de septembre 2023 et impose un virage réglementaire centré sur l’efficacité énergétique et la récupération de chaleur.Concrètement, les opérateurs devront désormais valoriser la chaleur fatale dégagée par le refroidissement des serveurs. L’idée est simple : transformer cette énergie perdue en ressource utile, par exemple pour alimenter des réseaux de chauffage urbain. Autre obligation, toute création ou modification importante d’un site dépassant 1 MW devra faire l’objet d’une analyse coûts-avantages, visant à évaluer la faisabilité économique d’améliorations énergétiques dans l’approvisionnement en chaud et en froid. L’exploitant sera directement responsable de cette démarche. Et gare aux récalcitrants : en cas de manquement, l’administration pourra adresser une mise en demeure, puis prononcer des amendes pouvant atteindre 50 000 euros. Un décret d’application, encore en préparation, viendra préciser les modalités pratiques de ce dispositif.Ces nouvelles règles viennent s’ajouter à un cadre déjà dense. Les data centers ne disposent pas de catégorie spécifique dans la réglementation ICPE — les installations classées pour la protection de l’environnement —, mais les équipements associés, comme les groupes électrogènes ou les systèmes de refroidissement, déclenchent souvent des obligations environnementales. À cela s’ajoutent des contraintes liées à la localisation : une installation peut nécessiter une évaluation environnementale, voire se heurter aux règles sur le défrichement, Natura 2000 ou la protection des espèces. Pour Christophe Remy, expert HSE chez Tennaxia, le paradoxe est clair : alors que l’Union européenne semble ralentir sur certaines exigences environnementales, la France durcit le ton avec de nouvelles obligations. Mais, souligne-t-il, « c’est bien sur le terrain que la protection de l’environnement se joue, et les obligations HSE sont un excellent moyen pour progresser ». Les data centers, infrastructures vitales à l’économie numérique, se retrouvent donc face à un défi inédit : allier performance et sobriété énergétique, dans un contexte où la consommation électrique de ces géants du cloud ne cesse de croître. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une première mondiale qui vient de tomber. Le 5 septembre, le géant chinois CATL a annoncé que sa nouvelle batterie sodium-ion, baptisée Naxtra, venait de décrocher la certification nationale GB 38031-2025. Une norme de sécurité cruciale pour les batteries de traction destinées aux véhicules électriques, et qui n’entrera en vigueur qu’en juillet 2026. Autrement dit, CATL prend de l’avance.Les tests ont été menés par le Centre chinois de technologie et de recherche automobiles. Au programme : résistance aux chocs, diffusion thermique, cycles de charge rapide. Verdict : la Naxtra a coché toutes les cases. Selon le constructeur, elle conserve 90 % de sa capacité même à –40 °C, atteint une densité énergétique de 175 Wh/kg, offre une autonomie de 500 kilomètres et dépasse les 10 000 cycles de charge. De quoi rivaliser avec les batteries lithium-fer-phosphate, référence actuelle du marché.CATL ne compte pas en rester là. La production de masse doit débuter en décembre 2025, avec un premier déploiement sur les modèles dits Choco-swap. Particularité de ces véhicules : leurs batteries ne se rechargent pas, elles s’échangent. Un concept déjà soutenu par le réseau Chocolate, qui aligne aujourd’hui 512 stations réparties dans 34 villes chinoises. L’objectif est d’en compter 1 000 d’ici fin 2025, pour accompagner la montée en puissance de la Naxtra. Cette certification est un signal fort. Elle valide non seulement la sécurité mais aussi la fiabilité d’une technologie sodium-ion encore en quête de reconnaissance face au lithium. Or les atouts sont nombreux : des coûts plus faibles, une meilleure tolérance au froid et une abondance de matières premières, là où le lithium dépend de chaînes d’approvisionnement plus fragiles.Pour CATL, leader mondial des batteries, cette annonce marque un tournant stratégique. L’entreprise montre qu’elle peut industrialiser à grande échelle une alternative crédible au lithium, tout en s’assurant que l’écosystème — ici, les stations d’échange — progresse au même rythme. À l’heure où les constructeurs cherchent à diversifier leurs approvisionnements, la Naxtra pourrait bien être la première à prouver que le sodium-ion n’est pas seulement une promesse de laboratoire, mais une solution industrielle prête à électriser le marché. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, ils sont nombreux à avoir tenté un pari risqué cette année : acheter une voiture électrique. Dans un pays où les coupures de courant sont fréquentes et où les véhicules électriques restent une rareté, l’idée pouvait sembler hasardeuse. Mais pour la plupart des possesseurs de voiture électrique, quatre mois après l'achat, ils assurent ne rien regretter. Fini les interminables files d’attente aux stations-service. L’Éthiopie est devenue le premier pays au monde à interdire l’importation de véhicules thermiques. Résultat, environ 115 000 voitures électriques circulent désormais sur ses routes.Le gouvernement pousse cette transition avec des exonérations fiscales et mise sur son gigantesque barrage de la Renaissance pour fournir une énergie verte et bon marché. Mais la réalité quotidienne reste contrastée. Lema Wakgari, exportateur de café, conduit une BYD chinoise. Il apprécie son confort mais pointe le manque criant de bornes de recharge : « Même à Addis, elles restent trop rares. Hors de la capitale, il n’y a aucun véhicule électrique. » La marque BYD domine le marché, suivie de quelques modèles occidentaux. Et l’argument économique est décisif : un chauffeur de taxi explique être passé de 20 000 birrs par mois en essence à moins de 3 000 birrs en électricité. Pourtant, le réseau national peine à suivre. Seuls 20 % des ménages ont accès à l’électricité quasiment en continu, et à peine un tiers de la population est raccordée. Les coupures perturbent la vie quotidienne et l’activité des usines. Mais face aux pénuries chroniques de carburant, l’électrique reste jugé plus pratique en ville.Derrière ce virage, il y a surtout une stratégie économique. L’Éthiopie dépense chaque année près de 4,5 milliards de dollars pour importer du carburant. Le barrage de la Renaissance, inauguré après 14 ans de travaux, double presque la production nationale avec ses 5 150 mégawatts. Objectif : rendre la recharge plus fiable et réduire la facture énergétique. Le gouvernement veut aussi développer une filière locale de véhicules électriques pour créer des emplois. Les prix, eux, restent élevés : environ 2,2 millions de birrs pour une BYD, dans un pays où le salaire moyen reste très bas. L’État ambitionne 2 300 stations de recharge, mais Addis n’en compte qu’une centaine. Et pour les poids lourds reliant Djibouti à la capitale, aucune alternative électrique pour l’instant. Malgré ces défis, l’Éthiopie avance à contre-courant. Preuve que la transition électrique peut progresser, même dans un pays où l’électricité elle-même reste un luxe.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les intelligences artificielles progressent à une vitesse fulgurante. Cet été, c’est Grok-4, signé par la société xAI, qui a fait parler de lui. Performances impressionnantes, capacités élargies… mais aussi un prix de développement vertigineux. Car derrière chaque prouesse d’IA, il y a une facture énergétique et financière qui donne le tournis.Selon les données recueillies par le média Epoch AI, l’entraînement de Grok-4 aurait coûté près de 490 millions de dollars. Une somme colossale, mais à l’image de ce que nécessite aujourd’hui la course à l’IA générative. On connaissait déjà les investissements massifs dans les data centers qui fleurissent un peu partout dans le monde ; il faut désormais ajouter le coût astronomique de l’entraînement des modèles. Et ce n’est pas qu’une question d’argent. Les ressources mobilisées sont, elles aussi, hors norme. L’entraînement de Grok-4 aurait englouti environ 310 millions de kWh. Pour donner un ordre de grandeur, c’est l’équivalent de plus d’un tiers de la consommation annuelle d’une petite ville de 10 000 habitants. À cela s’ajoute un autre chiffre qui interpelle : 750 millions de litres d’eau utilisés, soit l’équivalent de 300 piscines olympiques. Une ressource précieuse, mobilisée en quantité massive pour refroidir les infrastructures.L’impact carbone n’est pas en reste. L’opération aurait généré près de 140 000 tonnes de CO₂, un volume qui questionne alors que l’industrie technologique multiplie les promesses de neutralité carbone. Il faut toutefois préciser que ces chiffres restent des estimations. Epoch AI s’appuie sur des déclarations publiques de xAI, parfois floues, et sur des calculs basés sur le nombre d’heures GPU mobilisées pour l’entraînement. Mais, même avec une marge d’incertitude, les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes.Ces données posent une question de fond : jusqu’où ira la course à l’IA ? Si chaque génération devient plus performante, elle devient aussi plus coûteuse, financièrement comme écologiquement. Derrière l’enthousiasme, une réalité s’impose : l’intelligence artificielle n’est pas immatérielle. Elle repose sur des infrastructures gigantesques, très gourmandes en énergie et en ressources naturelles. Et c’est peut-être là son vrai défi pour l’avenir.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Transformer un problème en opportunité : voilà l’idée derrière une nouvelle piste explorée par des scientifiques américains. Leur objectif ? Recycler les déchets nucléaires pour produire du tritium, un isotope rare de l’hydrogène, indispensable au fonctionnement des futurs réacteurs à fusion. La fusion nucléaire, souvent présentée comme le Graal énergétique, repose sur la fusion de deux atomes légers – deutérium et tritium – pour libérer une quantité colossale d’énergie. Propre et sans émission de carbone, elle pourrait un jour révolutionner la production d’électricité. Mais un obstacle majeur subsiste : le tritium est extrêmement rare. Aujourd’hui, son prix atteint 33 millions de dollars le kilo, et les États-Unis ne disposent d’aucune capacité nationale pour en produire. Dans le même temps, le pays croule sous des milliers de tonnes de déchets radioactifs issus de ses centrales. Ces résidus, coûteux à stocker et dangereux à long terme, pourraient bien devenir une ressource stratégique. Des chercheurs du Laboratoire national de Los Alamos planchent sur un procédé utilisant un accélérateur de particules pour provoquer des réactions dans ces déchets et en extraire du tritium.Le rendement estimé est prometteur : un système alimenté par 1 gigawatt d’énergie pourrait générer jusqu’à 2 kilos de tritium par an. C’est plus de dix fois ce que produirait un réacteur à fusion de puissance équivalente, selon les calculs relayés par Interesting Engineering. Reste à déterminer la faisabilité économique et technique. Les équipes doivent affiner les simulations, mesurer les coûts et surtout garantir la sûreté du procédé. Car si l’idée séduit par son élégance – transformer un passif encombrant en carburant d’avenir –, elle devra démontrer qu’elle peut être appliquée à grande échelle sans créer de nouveaux risques.Comme le rappelle le physicien Terence Tarnowsky, « les transitions énergétiques sont coûteuses, et chaque fois qu’on peut les simplifier, il faut essayer ». Si cette piste aboutit, elle pourrait non seulement réduire le fardeau du stockage nucléaire, mais aussi accélérer l’arrivée de la fusion comme solution énergétique propre et durable. Une équation séduisante : moins de déchets, plus d’énergie propre, et peut-être, une étape décisive vers le futur énergétique que l’on attend tous. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est peut-être un tournant dans la quête d’une énergie solaire vraiment neutre en carbone. Des chercheurs de l’université de Bâle viennent de mettre au point une molécule capable de reproduire, en partie, le mécanisme de la photosynthèse. Leur création transforme la lumière du soleil en énergie chimique, sans émission de CO₂, une avancée publiée dans la revue Nature.Jusqu’ici, imiter la photosynthèse naturelle était un casse-tête scientifique. Les réactions photochimiques nécessaires impliquent des transferts multi-électroniques complexes, difficiles à obtenir avec des systèmes moléculaires traditionnels. L’équipe dirigée par le professeur Oliver Wenger affirme avoir franchi ce cap en concevant une molécule dotée d’une architecture inédite : cinq unités reliées, dont deux « donneurs », un capteur de lumière et deux « accepteurs ». Résultat : quand elle est éclairée, la molécule peut accumuler quatre charges électriques – deux positives et deux négatives – de manière réversible. Le processus se déroule en deux étapes. Un premier flash lumineux génère une charge positive et une charge négative. Un second éclair répète l’opération, doublant le résultat. La molécule se retrouve ainsi avec deux charges positives et deux négatives, prêtes à être utilisées dans d’autres réactions chimiques. L’un des grands atouts de cette découverte réside dans sa capacité à fonctionner avec une lumière faible, proche de l’intensité solaire réelle. Là où la plupart des expériences de photosynthèse artificielle exigent des lampes extrêmement puissantes, cette approche progressive permet d’utiliser la lumière telle qu’elle est disponible au quotidien. « Nous nous rapprochons déjà de l’intensité de la lumière solaire », souligne Mathis Brändlin, co-auteur de l’étude. Autre avantage : les charges restent stables assez longtemps pour être exploitées dans des réactions ultérieures.Pour Oliver Wenger, cette avancée représente « une pièce importante du puzzle » vers une véritable photosynthèse artificielle. L’objectif à long terme : produire des carburants propres et neutres en carbone à partir de la seule énergie solaire. Un horizon qui, si la recherche se confirme, pourrait changer la donne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Japon vient de franchir une étape symbolique dans la course aux énergies renouvelables. Le 5 août dernier, la ville de Fukuoka, au sud-ouest de l’archipel, a inauguré la toute première centrale osmotique du pays. C’est seulement la deuxième installation de ce type au monde, après celle ouverte au Danemark en 2023. Cette centrale devrait produire près de 880 000 kilowattheures par an, assez pour alimenter environ 220 foyers japonais, mais surtout pour faire tourner une usine de dessalement qui fournit en eau douce la ville et les communes voisines, selon le site Interesting Engineering.L’énergie osmotique, ou « énergie bleue », repose sur un principe simple : exploiter la différence de salinité entre l’eau douce d’un fleuve et l’eau salée de la mer. Une membrane semi-perméable sépare ces deux masses d’eau. L’eau douce migre naturellement vers l’eau salée, créant une surpression capable d’actionner une turbine et de produire de l’électricité. Contrairement au solaire ou à l’éolien, cette ressource fonctionne en continu, de jour comme de nuit, et ne dépend pas de la météo. « Une source d’énergie renouvelable de nouvelle génération, sans CO₂ et disponible 24 heures sur 24 », vante l’Agence des eaux de Fukuoka.Mais transformer ce potentiel en réalité industrielle reste un défi. Le rendement global de l’osmose est souvent limité par des pertes d’énergie liées au pompage ou au frottement dans les membranes. « Bien que l’eau salée libère de l’énergie en se mélangeant à l’eau douce, une grande partie est perdue avant d’arriver à la turbine », rappelle Sandra Kentish, professeure à l’Université de Melbourne, dans les colonnes du Guardian.Pour contourner ces obstacles, la centrale japonaise mise sur une astuce : utiliser la saumure issue du dessalement, beaucoup plus concentrée en sel que l’eau de mer classique. Ce gradient accentué augmente l’efficacité du système et améliore la quantité d’énergie produite. Pour l’heure, Fukuoka reste un projet pilote, mais il suscite déjà des espoirs. Des chercheurs australiens envisagent de tester la même approche sur leurs lacs salés, avec l’idée que cette « électricité bleue » pourrait, demain, compléter le bouquet des énergies propres. Une technologie encore balbutiante, mais qui illustre bien l’inventivité déployée pour réduire la dépendance mondiale aux énergies fossiles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une molécule à double visage : l’ozone. Trois atomes d’oxygène qui, selon leur emplacement, sauvent ou compliquent la vie sur Terre. En haute altitude, dans la stratosphère, il agit en super-héros, bouclier vital contre les rayons ultraviolets. Mais au ras du sol, il se transforme en polluant, irritant les poumons et saturant nos villes. Et voilà qu’une étude vient ajouter une nuance : son rôle climatique pourrait être plus lourd qu’imaginé.Souvenez-vous : en 2023, la communauté scientifique se félicitait de la lente guérison de la couche d’ozone, grâce au fameux Protocole de Montréal de 1989. L’interdiction des CFC, ces gaz utilisés dans les réfrigérateurs ou les bombes aérosols, avait permis au bouclier stratosphérique de cicatriser. Bonus inattendu, cela limitait aussi des gaz à effet de serre puissants. Mais les chercheurs révèlent aujourd’hui que la médaille a son revers. Selon des travaux publiés dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, l’ozone devrait piéger, entre 2015 et 2050, l’équivalent de 0,27 watt par mètre carré de chaleur supplémentaire. Cela ferait de lui le deuxième contributeur au réchauffement futur, juste derrière le dioxyde de carbone et loin devant le méthane. Autrement dit, même en réparant la couche d’ozone, nous ne sommes pas tirés d’affaire.Faut-il alors baisser les bras ? Absolument pas, insiste le professeur Bill Collins, de l’université de Reading : continuer à protéger la couche d’ozone reste vital pour prévenir les cancers de la peau. En revanche, il plaide pour adapter les politiques climatiques : réduire davantage nos émissions de CO₂ et de méthane pour compenser cet effet secondaire. Car une chose est sûre : même si nous limitons la pollution au sol, la stratosphère, elle, continuera à se regarnir pendant des décennies. Aujourd’hui, 90 % de l’ozone de la planète se concentre dans ces hautes couches, les 10 % restants stagnent plus bas, là où ils nous étouffent. En somme, l’ozone confirme son statut de molécule paradoxale : bouclier indispensable et acteur discret du réchauffement. https://acp.copernicus.org/articles/25/9031/2025/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les vagues devenaient des centrales électriques ? C’est le pari d’Eco Wave Power, une start-up israélienne qui teste actuellement en Californie une technologie aussi simple qu’astucieuse. Imaginez une jetée couverte de flotteurs qui montent et descendent au rythme des vagues, comme des touches de piano. Reliés à des pistons hydrauliques, ils compriment un fluide biodégradable, stocké dans des accumulateurs ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. La pression libérée actionne ensuite une turbine, et produit de l’électricité. Un projet pilote, encore modeste, mais qui pourrait changer d’échelle : recouvrir la jetée de 13 kilomètres du port de Los Angeles avec des centaines de flotteurs permettrait, selon la cofondatrice Inna Braverman, d’alimenter près de 60 000 foyers. De quoi séduire une Californie où la demande énergétique explose, portée notamment par l’essor de l’intelligence artificielle.L’idée n’est pas neuve : exploiter l’énergie des vagues, colossale et quasi continue, fait rêver depuis des décennies. Sur le papier, les seules vagues de la côte Ouest américaine pourraient couvrir un tiers de la production d’électricité du pays. Mais dans la pratique, l’histoire de l’énergie houlomotrice est jalonnée d’échecs. Installés en pleine mer, les dispositifs finissent souvent brisés par les tempêtes, ou deviennent impossibles à rentabiliser à cause des frais de maintenance. C’est là qu’Eco Wave Power joue sa carte maîtresse : un système fixé directement aux infrastructures portuaires. Quand la mer se déchaîne, les flotteurs se rétractent automatiquement, évitant les dégâts. Une simplicité qui séduit même des experts sceptiques. “Placer le dispositif au bord du rivage, accessible à pied pour la maintenance, a beaucoup de sens”, estime le professeur Krish Thiagarajan Sharman de l’Université du Massachusetts.Reste une limite : toutes les villes côtières ne disposent pas d’une jetée aussi longue que Los Angeles. Pour certains, la technologie restera donc cantonnée à des usages de niche, comme l’alimentation d’îles isolées. Mais Eco Wave Power voit plus grand : Israël alimente déjà 100 foyers grâce à ses flotteurs, le Portugal et Taïwan suivront bientôt. L’entreprise rêve de projets capables de rivaliser avec l’éolien, tout en affirmant un impact nul sur l’écosystème marin. La promesse est ambitieuse : transformer un éternel “serpent de mer” en une énergie d’avenir. Et cette fois, les vagues pourraient bien faire bouger les lignes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Comments (7)

Thibault de Changy

bonjour, vos podcasts semblent tous saturés !!!

Jun 29th
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Thibault de Changy

est il possible de se passer des cette phrase aussi systématique qu'intitule : "c'est ce que je vous propose de ville dans cet épisode" ?! ça me tapé sur les nerfs, surtout quand on en écoute plusieurs d'affilée. tant qu'à février ce qui ne va pas, je trouverais plus agréable de ne pas crier dans le micro et exprimer les faits comme s'ils allaient tous changer le monde. c'est plutôt oppressant. Merci de faire cet effort svp.

Feb 18th
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Thibault de Changy

erreur d'épisode

Nov 24th
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Thibault de Changy

quelle bouffonnerie, ça c'est bien du Green washing puisque les ces carburants détruisent des espaces de culture comme jamais. voir le matos au Mexique etc. Privez nous de ce type d'info intitule svp.

Sep 8th
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Thibault de Changy

vous actualités son certes sympathiques, mais il me semble que vous exprimez un engouement bien excessif à l'égard de simples découvertes dans applications approuvées. Un peu de retenue dans le ton sûr-motivé me semblerait plus judicieux et plus agréable. merci.

Aug 21st
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Berda

Très bon comme d'habitude !!!

Feb 8th
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Thibault de Changy

Merci d'ajouter le lien dans la description svp.

Feb 5th
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