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Choses à Savoir CERVEAU

Choses à Savoir CERVEAU
Author: Choses à Savoir
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Description
Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024.
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On aime croire que nos yeux fonctionnent comme des caméras et que notre cerveau nous transmet le monde tel qu’il est, instantanément. Mais ce n’est qu’une illusion. Selon une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’Aberdeen en Écosse et de l’Université de Californie à Berkeley, publiée dans Science Advances, notre cerveau accuse un léger retard… et vit en réalité dans le passé... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le deuil est souvent décrit comme une douleur psychologique, mais il s’agit en réalité aussi d’un bouleversement biologique. La Dre Lisa M. Shulman, neurologue à la faculté de médecine de l’Université du Maryland, l’explique clairement : notre cerveau perçoit une perte traumatique – comme celle d’un être cher – non pas comme une simple émotion, mais comme une véritable menace pour notre survie... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La réponse est oui, et une nouvelle étude internationale, publiée dans The Lancet Planetary Health, vient confirmer ce que les chercheurs soupçonnaient depuis longtemps. Si l’âge ou la génétique sont des facteurs connus de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson, il faut désormais compter avec un autre ennemi silencieux : la pollution de l’air... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La concentration repose sur une capacité fondamentale de notre cerveau : filtrer les informations. À chaque instant, nos sens reçoivent des centaines de signaux – sons, images, odeurs… Mais pour rester attentif à une tâche, le cerveau doit opérer un tri sélectif entre ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas. C’est justement ce mécanisme qu’explique une étude de 2015 menée par des chercheurs de l’Institut de neurosciences de l’université de New York, qui ont identifié un acteur clé : le noyau réticulé thalamique, ou NRT.Le NRT est une structure en forme d’anneau située autour du thalamus, lui-même au centre du cerveau. Il agit comme un commutateur attentionnel. Concrètement, lorsque nous dirigeons notre attention vers un stimulus (par exemple un texte à lire), les neurones du NRT réduisent l’intensité des signaux sensoriels concurrents – comme les bruits ambiants, les mouvements visuels ou même les sensations tactiles. C’est ce qu’on appelle la sélection attentionnelle.L’étude, publiée dans Nature Neuroscience, a montré que ces neurones inhibiteurs du NRT peuvent désactiver temporairement certaines voies sensorielles au profit d’autres. Ainsi, lorsque vous vous concentrez sur la lecture, le NRT limite le traitement des sons ou des images parasites. Mais ce filtrage a ses limites. Si un bruit soudain ou inhabituel surgit – comme une voix forte ou une porte qui claque – le NRT réoriente l’attention vers cette nouvelle source, même si elle est sans intérêt. C’est un mécanisme de vigilance automatique, hérité de l’évolution, destiné à détecter les dangers.Autrement dit, le bruit capte l’attention non pas parce qu’il est pertinent, mais parce qu’il rompt l’équilibre sensoriel imposé par le NRT. Plus le bruit est irrégulier, imprévisible ou porteur d’information (comme une conversation), plus il sollicite le système attentionnel… au détriment de la tâche en cours.Cette redirection constante de l’attention a un coût : chaque interruption impose au cerveau un "temps de réinitialisation" de plusieurs secondes, durant lequel la performance cognitive chute. Ce phénomène s’appelle le coût de rebasculage attentionnel.En résumé, le bruit est néfaste à la concentration car il court-circuite le système de filtrage du cerveau, piloté par le noyau réticulé thalamique. Il force le cerveau à jongler entre les sources sensorielles, réduisant ainsi notre efficacité, notre mémoire de travail, et notre capacité à accomplir des tâches complexes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si un simple tatouage temporaire collé sur votre visage pouvait révéler votre niveau de fatigue mentale ? Non, ce n’est pas de la science-fiction, mais une avancée bien réelle publiée dans la revue Device. Des chercheurs de l’université du Texas à Austin viennent de mettre au point un dispositif révolutionnaire : un tatouage électronique ultrafin, capable de mesurer la charge cognitive en temps réel.Ce minuscule capteur se colle directement sur la peau, comme un tatouage éphémère. Il repose sur deux technologies clés : l’électroencéphalographie (EEG), qui mesure l’activité électrique du cerveau, et l’électrooculographie (EOG), qui enregistre les mouvements oculaires. Jusque-là, ces techniques nécessitaient un casque EEG rigide, des électrodes en gel et tout un attirail peu compatible avec une utilisation quotidienne. Mais grâce à l'électronique flexible et à des matériaux biocompatibles, les chercheurs sont parvenus à miniaturiser l’ensemble de manière spectaculaire.Mais à quoi sert ce tatouage ? À prévenir les erreurs humaines dues à une fatigue mentale trop importante. Dans certaines professions — comme les pilotes, les chirurgiens ou les contrôleurs aériens — une surcharge cognitive peut être dramatique. Ce tatouage permettrait donc d'évaluer en continu le niveau d’attention, la concentration, et les signes précoces de fatigue mentale… bien avant que le cerveau ne flanche.Le dispositif capte des signaux subtils : une baisse de la vigilance, des micro-décalages dans les mouvements oculaires, des modifications dans les ondes cérébrales… Tous ces éléments sont analysés par une IA qui établit un indice de charge cognitive. L’objectif à terme : envoyer une alerte si le niveau de fatigue devient critique, et éviter qu’un professionnel prenne une décision risquée dans un état de surmenage.Ce tatouage ouvre aussi des perspectives grand public : imaginez un jour pouvoir savoir si vous êtes trop mentalement fatigué pour conduire, pour réviser, ou même pour prendre une décision importante. Mais attention, les chercheurs insistent : ce n’est pas un gadget, mais un outil de mesure scientifique rigoureux.Ce projet s’inscrit dans une tendance plus large : celle de la neurotechnologie embarquée, qui vise à intégrer l’analyse cérébrale dans notre quotidien, sans contraintes. L’idée n’est plus de mesurer le cerveau uniquement en laboratoire, mais dans la vraie vie.Un jour, peut-être, nous porterons ce genre de tatouage comme nous portons aujourd’hui une montre connectée. Non pas pour compter nos pas, mais pour prendre soin… de notre esprit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un monde où une simple pression du pouce suffit à obtenir une dose de distraction, d’approbation ou de nouveauté, un phénomène inquiétant gagne du terrain : nous ne parvenons plus à nous satisfaire des petits plaisirs du quotidien. Boire un café en terrasse, écouter les oiseaux, savourer un bon repas… Autant d’instants qui semblaient autrefois sources de satisfaction, mais qui paraissent aujourd’hui fades, voire insignifiants. En cause : l’omniprésence du digital, et son impact profond sur notre cerveau.Le chercheur en psychologie Bobby Hoffman, spécialiste de la motivation humaine, alerte depuis plusieurs années sur les effets délétères d’une récompense numérique constante. Selon lui, les technologies actuelles — réseaux sociaux, vidéos courtes, notifications — exploitent les mécanismes les plus primitifs de notre cerveau, notamment le système dopaminergique, responsable du plaisir et de la motivation. Le problème ? Ces micro-récompenses digitales arrivent à haute fréquence, souvent sans effort réel. Cela finit par "court-circuiter" notre capacité à tirer du plaisir des récompenses lentes, plus naturelles.Ce phénomène s’explique notamment par un principe fondamental en neurosciences : l’adaptation hédonique. Lorsqu’une récompense devient fréquente ou prévisible, son impact sur notre plaisir diminue. Autrement dit, plus on s’expose à des contenus stimulants — vidéos drôles, likes, scrolls sans fin — plus notre cerveau se désensibilise. Résultat : les petits plaisirs de la vie semblent moins excitants en comparaison.Selon Bobby Hoffman, cette surstimulation digitale engendre ce qu’il appelle une “insensibilisation motivationnelle”. Le cerveau, saturé de récompenses faciles, développe une forme de paresse cognitive : il devient moins enclin à rechercher des plaisirs profonds, ceux qui nécessitent un effort ou une attente, comme lire un livre, jardiner ou avoir une vraie conversation. Pire encore, cela affecte la capacité à ressentir de la gratitude ou de l’émerveillement.Les conséquences sont multiples : baisse de la concentration, frustration chronique, ennui, voire symptômes dépressifs. Car le bonheur durable se construit rarement sur des gratifications instantanées. Il repose sur des expériences riches, longues, parfois exigeantes.Comment inverser la tendance ? En réduisant l’exposition aux stimuli numériques, et en réapprenant à savourer la lenteur. Le silence, la contemplation, l’ennui même, sont des terrains fertiles pour réactiver les circuits de la dopamine “durable”. Bobby Hoffman insiste sur l’importance de “désintoxiquer” notre système de récompense, pour redécouvrir ce que signifie vraiment être satisfait.En résumé : notre cerveau n’a pas évolué pour gérer un flot continu de plaisirs faciles. Le digital nous a fait perdre le goût des choses simples. Il est temps de rééduquer notre attention… pour retrouver, enfin, le plaisir du réel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Papillon, pomme, avion… à l’évocation de ces quelques mots, des images vous sont peut-être spontanément venues en tête, mais à quoi peut bien nous servir cette capacité ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Pour que nous puissions nous souvenir d’un élément dont nous avons eu connaissance il y a plusieurs années, il faut que le souvenir se rapportant à cet élément ait été consolidé dans notre mémoire. Pour ce faire, la réactivation de ce souvenir à plusieurs reprises semble particulièrement essentielle. Mais cette réactivation peut se faire à différents moments, lorsque nous sommes éveillés ou lorsque que nous sommes endormis, et ceci de manière consciente ou non-consciente. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Pour le cerveau, la musique semble être bien plus qu’un simple assemblage de sons quelconques. En effet, lors de l’écoute d’un morceau de la musique, de nombreuses régions du cerveau peuvent voir leur fonctionnement se modifier, notamment au niveau des structures cérébrales jouant un rôle dans les émotions, en plus, bien évidemment, des régions participant au traitement des sons. Mais la musique peut exister sous différentes formes : enregistré en studio ou jouer en direct face à un réel public. Il est alors intéressant de se demander si le fait d’écouter un album de musique qui ne variera jamais ou une performance live qui s’adaptera aux réactions de son public entraine la même réponse du cerveau ? Autrement dit, au niveau cérébral, écouter de la musique en streaming, est-ce la même chose qu’écouter de la musique en live ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Lorsque nous parlons, il nous ait quasiment à tous déjà arrivé de ne pas réussir à trouver le mot bien spécifique que nous souhaitions utiliser. Or, il s’avère qu’avec l’âge, ce phénomène de mot manquant semble pouvoir devenir de plus en plus fréquent. C’est ainsi que certains scientifiques se sont demandé si la parole que nous sommes capables de produire pourrait refléter le vieillissement cognitif de notre cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Lorsque nous dormons, notre cerveau est-il vraiment déconnecté du reste du monde ? Ou, au contraire, reste-t-il en capacité d’analyser certaines des informations présente dans le monde qui nous entoure ? Et si c’est le cas, dans quelle mesure ces informations peuvent-elles avoir un impact sur le reste de notre corps ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Des décennies de travaux scientifiques ont pu mettre en évidence que le fait de grandir dans un quartier défavorisé pouvait, en moyenne, être associée à une influence négative sur les performances scolaires, les troubles du comportement ou la santé mentale chez les enfants et les adolescents. Des recherches qui commencent à montrer que cette influence négative pourrait être liée à une altération du développement cérébral. Mais qu’est-ce qui précisément au niveau du cerveau pourrait être altéré par les conditions de vie durant cette période de la vie ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion La musique est plus que du bruit, mais même si elle repose sur une certaine organisation logique, la musique n’est pas non plus tout à fait du langage, alors que se passe-t-il dans le cerveau, lorsque nous écoutons de la musique ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Il a longtemps été supposé que si nous pouvons reconnaître les émotions qu’éprouvent les autres personnes, ce serait, notamment, parce que nous serions capables - de manière assez réflexe et automatique - de lire et de donner un sens aux différentes combinaisons de contractions des muscles de leurs visages. Mais cette capacité est-elle réellement universelle ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Nous sommes qui nous sommes vraisemblablement grâce à une subtile combinaison de gènes et d’expression de ceux-ci. Toutefois, il ne faut pas, non plus, négliger le fait que ce que nous sommes repose également sur des éléments comme le milieu dans lequel nous avons grandi ou l’environnement dans lequel nous évoluons. Mais qu’en est-il pour le fonctionnement des neurones de notre cerveau qui sous-tendent, notamment, la cognition ou encore les émotions ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion L’agent orange est un herbicide qui a été utilisé, de manière assez massive, lors de la guerre du Vietnam, dans le but, notamment, de faciliter les actions tactiques. Mais des études scientifiques ont pu mettre en évidence que l’exposition à cette substance pouvait ne pas anodine pour les êtres humains. En effet, le fait d’avoir été exposé à l’agent orange semble susceptible d’augmenter le risque d’être atteint de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, les effets spécifiques de cet herbicide sur le tissu cérébral restent encore à préciser. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Si les préconisations sur le fait de ne pas consommer d’alcool durant la grossesse semblent être plutôt bien connues et pas mal respectées, par rapport aux décennies précédentes, cela ne semble malheureusement pas être tout à fait la même chose pour la cigarette. Mais le fait de fumer du tabac, pendant la grossesse, laisse-t-il des traces durables sur le cerveau des enfants ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Souffrir d’une dépression est bien plus que de ne pas avoir le moral. Le trouble dépressif majeur perturbe le fonctionnement du cerveau et altère le comportement des individus qui en souffre, notamment en ce qui concerne le fonctionnement de leur mémoire. En effet, les personnes atteintes de ce trouble présentent, en moyenne, de moins bonnes performances pour se rappeler de souvenirs spécifiques de leur vie à l’évocation de mots, par rapport aux personnes n’en souffrant pas. Or, moins se rappeler de souvenirs spécifiques de sa propre vie, notamment positifs, pourrait participer au cercle vicieux de cette maladie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Sera-t-il un jour possible d’avoir des dispositifs implantables aidant le fonctionnement du cerveau ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rediffusion Au sein de notre espèce, la durée d’une grossesse varie entre 280 et 290 jours, soit, en moyenne, aux alentours d’une quarantaine de semaines. Mais, pour de nombreuses raisons, toutes les grossesses ne sont pas forcément menées à leur terme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Super idée de podcast ! J'adore... Je travaille auprès des personnes ayant subi un traumatisme cranio-cérébral, alors c'est tout à fait intéressant (Jérôme - Québec)