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Journal d'Haïti et des Amériques

Journal d'Haïti et des Amériques

Author: RFI

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13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Anne Cantener vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radio, après celui de l’Afrique francophone. Le pays compte six émetteurs pour diffuser RFI en modulation de fréquence. C’est pour cet auditoire que, chaque jour, RFI consacre un reportage, ou une interview, spécifiquement consacré à Haïti. 

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À une semaine de Noël, moment fort pour les chrétiens, les Haïtiens comptent bien pouvoir célébrer l'événement. À Port-au-Prince notamment, les chrétiens n'abandonnent pas la pratique de leur religion et continuent de se rendre au temple, y compris dans les zones contrôlées par les gangs. Certaines communautés trouvent des solutions pour continuer à se rassembler. C’est le cas de l’église adventiste Horeb qui se situe sur la route des Dalles, dans un quartier sous le joug du gang Tilapli. Là-bas, les fidèles trouvent toujours un moyen de venir prier. Mais pour d'autres, c'est plus compliqué. Ainsi, des églises catholiques ont dû suspendre leurs messes ou se réorganiser dans d’autres lieux. Reportage de notre correspondant en Haïti, Peterson Luxama.   En Argentine, la réforme du travail de J. Milei prend du retard Des milliers de personnes ont manifesté hier (jeudi 18 décembre) à Buenos Aires pour rejeter la réforme du travail voulue par le président qui prévoit une extension de la journée de travail de 8 à 12 heures par accord mutuel ou bien encore des restrictions au droit de grève. C'est une nouvelle «cruauté législative» imaginée par Javier Milei, juge Pagina 12. Mais, pour l'instant, son parcours législatif est retardé, se réjouit le quotidien de gauche. Le gouvernement voulait que le Sénat se prononce sur son projet de loi avant la fin de l'année. Mais il a dû tout repousser au 10 février 2026. C'est, donc, un revers pour Javier Milei, qui a pourtant remporté les législatives d'octobre 2025, mais sans majorité absolue. En réalité, hier, le président a enregistré deux défaites liées l'une à l'autre. «Une stratégie inopportune à la Chambre des députés a déclenché un ouragan au Sénat», explique le journal Clarin qui poursuit sur un ton moqueur : c'est «l'effet papillon libertarien». En effet, hier, alors qu'une commission du Sénat commençait à examiner la réforme du travail, les députés, eux, se penchaient sur le Budget 2026. Comme le raconte Clarin, l'obstination du gouvernement à vouloir faire approuver, contre l'avis du Congrès, un article réduisant les financements aux universités et les aides aux personnes porteuses d'un handicap, a braqué ses alliés potentiels qui ont décidé de bloquer sa réforme du travail au Sénat. Tout cela est inquiétant, juge, pour sa part, La Nacion car cela a créé des tensions au sein du camp de Javier Milei. «L'incapacité de satisfaire les désirs maximalistes du président (ses caprices, diront certains) a créé un terrain fertile pour raviver des conflits non résolus et rouvrir de vieilles blessures liées à des projets avortés», explique le quotidien qui pointe du doigt deux personnes, en particulier, dans l'entourage du président : sa «soeurissime» - c'est ainsi que La Nacion appelle Karina Milei - et son «super conseiller», Santiago Caputo. Entre eux, «l'animosité demeure», prévient le journal.   L'armée vénézuélienne toujours unie derrière Nicolas Maduro Dans l'océan Pacifique, une nouvelle frappe américaine a fait cinq morts jeudi (18 décembre 2025). Au moins, 104 personnes présentées comme des trafiquants de drogue par Washington, ont été tuées depuis le mois de septembre 2025. Washington qui ne relâche pas la pression sur le Venezuela dans l'espoir de faire tomber le président Nicolas Maduro. Mais, pour l'instant, l'armée continue de le soutenir, analyse le quotidien colombien El Tiempo qui s'est entretenu avec des soldats. Cette cohésion devrait perdurer au sommet de l'appareil militaire car les généraux et les amiraux «occupent des ministères et contrôlent certains secteurs de l'économie», ce qui leur permet de s'enrichir depuis des années. Si le pouvoir tombe, alors ils tombent aussi. Et ce qui les attend, ce sont «des procès à La Haye ou devant des tribunaux étasuniens» pour violations des droits humains, explique El Tiempo. Quant aux échelons intermédiaires, poursuit le quotidien colombien, ils ne se rebellent pas car ils ont peur que Nicolas Maduro les jette en prison. «Certains capitaines et lieutenants qui ont obéi aux ordres et participé à la répression, craignent d'être sacrifiés en cas de négociations», d'être les grands perdants en cas d'accord entre les élites politiques, écrit El Tiempo. Ils «font donc pression sur Nicolas Maduro pour qu'il n'abandonne pas le pouvoir sans une amnistie générale», explique une source anonyme au journal. Reste le gros de la troupe, les soldats tout en bas de l'échelle : eux, ils restent loyaux à Nicolas Maduro «par discipline». L'armée pourrait-elle finir par lâcher le président vénézuélien ? Selon El Tiempo, cela dépendra de ce qu'on lui offre. Une intervention américaine n'aurait aucun effet, juge le journal. Mais une amnistie et la garantie de poursuivre leur carrière, cela pourrait convaincre les échelons intermédiaires de soutenir un changement de régime. Or, ce sont eux qui «contrôlent les troupes et maintiennent une certaine stabilité dans le pays», fait remarquer le quotidien. Les hauts gradés, eux, sont trop mouillés dans les crimes de la dictature chaviste.   Mère à 15 ans en Guyane En Guyane, les jeunes filles mineures sont 10 fois plus nombreuses à tomber enceintes que dans le reste du pays. À l'échelle de l'Amérique du Sud, c'est même le territoire où les grossesses adolescentes sont les plus répandues. Ces filles, parfois très jeunes, âgées de moins de 15 ans pour certaines, sont en général soutenues par leur famille mais souvent stigmatisées à l'école, contraintes de choisir entre la casquette de maman et celle de lycéenne. Reportage à Cayenne d'Amélie Beaucour.   Le journal de la 1ère Sous le coup d’une enquête pour escroquerie et abus de position dominante, le Groupe Bernard Hayot (GBH) se défend.
En Équateur, plusieurs membres de la famille de Daniel Noboa, dont son père, sont accusés d'être impliqués dans le trafic de drogue. Si le pays n'est pas producteur de cocaïne, il est, en revanche, le premier exportateur mondial de cette substance, ainsi que de bananes. Or, bien souvent, la cocaïne est cachée dans les conteneurs transportant ces fruits. Ces dernières semaines, plusieurs enquêtes journalistiques, dont une publiée au début du mois, ont mis en lumière des liens entre l'entreprise familiale du président conservateur au pouvoir depuis 2023 et ce trafic illégal. 700 kilos de cocaïne auraient été saisis dans des chargements de Noboa Trading, depuis 2020. Le président et ses proches nient toute responsabilité. Mais l'affaire révèle les contradictions entre les ambitions en matière de sécurité affichées par le dirigeant équatorien et les intérêts économiques de l'entreprise familiale. C'est un dossier de Melissa Barra de la rédaction en espagnol de RFI, avec Justine Fontaine.   En Haïti, la fin du CPT provoque des remous Comme tous les jeudis, nous faisons le point sur l'actualité haïtienne avec notre confrère Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Le Conseil présidentiel de transition a présenté ses vœux de fin d'année hier (mercredi 17 décembre 2025) devant les diplomates en poste à Port-au-Prince. Si le président du Conseil a loué l'action accomplie ces derniers mois, affirmant qu'elle avait permis de maintenir l'administration publique debout, l'ambassadeur du Canada a appelé à faire plus, et souligné que le statu quo n'était pas une option. Le diplomate a également rappelé que le mandat du CPT devrait se terminer le 7 février 2026, comme prévu. «Il n'est pas le seul à le dire ces derniers temps», précise Frantz Duval. «À chaque fois, les membres du Conseil présidentiel de transition s'offusquent. Mais cette indignation n'a aucune suite», fait remarquer le journaliste. Les attaques des gangs restent quotidiennes. Ces dernières heures, ils ont incendié des camions à l'entrée de la commune d'Arcahaie. «C'est une façon de dire qu'ils contrôlent les routes et qu'ils ont la mainmise sur ce qui circule dans le pays», décrypte Frantz Duval (Le Nouvelliste). Dernière actualité en Haïti, après la soupe joumou ou le konpa qui ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l'Unesco, les autorités veulent mettre en valeur les «vèvè», ces «dessins mystiques et religieux» qui sont vraiment très importants dans le pays, explique Frantz Duval. «C'est une très vieille tradition qui remonte aux premiers habitants de l'île», précise le journaliste. Les vèvè sont des «signes très puissants» qui «figurent même sur le maillot de l'équipe de football d'Haïti».   Quand Jair Bolsonaro va-t-il sortir de prison ? Mercredi (17 décembre 2025), le Congrès brésilien a adopté une proposition de loi visant à réduire la peine de prison de l'ancien président. C'est un «pas crucial vers la révision de sa condamnation», estime le quotidien argentin Infobae. Mais il reste encore du chemin à parcourir : le président brésilien peut opposer son veto à ce texte qui «permet des réductions de peine et un passage plus rapide à un régime carcéral moins strict», comme le détaille le journal. Et c'est bien ce qu'il compte faire, selon Folha de Sao  Paulo. Mais ce veto, il peut, à son tour, être annulé par le Congrès. Et une fois promulguée, cette loi peut encore faire l'objet de recours devant le Tribunal suprême fédéral, la plus haute instance du pouvoir judiciaire du pays, précise Infobae. Selon O'Globo, Jair Bolsonaro sortira de prison au plus tard début 2029. Mais tous les journaux ne font pas le même calcul. Jair Bolsonaro a été condamné à 27 ans de prison en septembre 2025, pour tentative de coup d'État. Une peine qu'il ne purgera pas dans sa totalité. Avec les remises de peine, il devrait faire environ six ans de prison, selon O'Globo. Maintenant, si cette loi est appliquée, il ne ferait que deux à quatre ans de prison. Calcul difficile à faire car cela dépend de la manière dont la loi sera interprétée. La législation brésilienne prévoit également que le temps consacré aux études, au travail et même à la lecture permet de raccourcir la sentence. O'Globo nous apprend que lire un livre, c'est quatre jours de prison en moins, à condition quand même d'avoir fait une fiche de lecture. Après des mois de tractations, les partisans de Jair Bolsonaro ont réussi leur pari. Enfin pas tout à fait car ils voulaient obtenir l'amnistie totale pour tous les émeutiers du 8 janvier 2023, afin de «pacifier et de réconcilier la nation», explique Folha. Ils ont, donc, dû revoir leurs ambitions à la baisse. Jair Bolsonaro et ses acolytes ne verront «que» leurs peines réduites. «Le Congrès a corrigé les excès du pouvoir judiciaire», s'est tout de même réjoui Tereza Cristina, la cheffe du Parti populaire au Sénat, rapporte le journal.   Au Chili, des frictions entre l'ancien et le nouveau président Au Chili désormais, La Tercera nous apprend que le nouveau président commence déjà à énerver la gauche. «Lundi (15 décembre 2025), lors d'une réunion avec les partis de sa coalition, Gabriel Boric a reconnu que la droite avait réussi à imposer le récit selon lequel son gouvernement a mal géré les questions de sécurité» et cela le contrarie, raconte le quotidien chilien. Il s'efforce, donc, de rétablir sa vérité, à savoir que sous son mandat, la situation a été «stabilisée». Pas besoin d'un «gouvernement d'urgence», comme l'annonce le nouveau président, José Antonio Kast. Des élus de gauche montent au créneau pour faire passer le message. Dans les colonnes du journal, plusieurs d'entre eux affirment ainsi que le Chili va bien, qu'il a retrouvé «la stabilité démocratique, économique et sociale» ou bien encore que José Antonio Kast, avec son futur gouvernement d'urgence, commence déjà à menacer les institutions et la démocratie. Bref, au Chili, le camp Boric se prépare déjà à être dans l'opposition. José Antonio Kast, lui aussi, s'active. Il dévoilera la liste des membres de son gouvernement le 15 janvier 2026, indique La Tercera.   Le journal de la 1ère 16.000, c’est le nombre d’airbags Takata qui seraient encore en circulation en Guadeloupe.
Comme de nombreux pays dans le monde, Haïti peine à traiter ses déchets. Un problème que des jeunes des Gonaïves ont décidé de prendre à bras le corps en lançant une entreprise de recyclage. En Haïti, seulement 12% des déchets sont collectés. Le reste termine dans les cours d'eau, dans les canaux d'évacuation qu’ils finissent par encombrer, ou encore brûlés au coin des rues. Pour lutter contre les déchets plastiques, qui constituent la plus grande partie de ces déchets, des jeunes des Gonaïves ont lancé une entreprise, La Providence éco nettoyage, qui les collectent pour les transformer en objets utiles. Et notamment en poubelles. Mais ces jeunes entrepreneurs ne se contentent pas de collecter et de transformer les déchets, explique notre correspondant, Ronel Paul. Ils s’investissent également dans la transmission de leurs connaissances aux plus jeunes générations. La « feuille de route consensuelle contre la corruption » dévoilée en Haïti La démarche a été initiée par la plateforme de la société civile Ensemble contre la corruption. Et elle est perçue, explique Alterpresse, comme un « jalon déterminant dans la lutte pour l'instauration de la bonne gouvernance ». Le document est structuré autour de cinq axes : la transparence publique, la reddition de comptes, la participation citoyenne dans la lutte contre la corruption, l’efficacité des dépenses publiques et la justice. Mais la principale difficulté maintenant – c'est Le Nouvelliste cette fois qui l'écrit – va être d'appliquer cette feuille de route. Car pour le quotidien, il est difficile d’imaginer les autorités actuelles valider un document qui a pour vocation de lutter contre la corruption... Tant les scandales de corruption, écrit-il, ont miné le règne du pouvoir transitoire. Autre sujet largement traité par la presse du continent : le blocus total imposé par Washington aux pétroliers sous sanctions entrant et sortant du Venezuela. Le Washington Post s'intéresse aux alliés caribéens des États-Unis dans leur campagne contre le pays de Nicolas Maduro. Le quotidien en liste cinq : la République dominicaine, Trinité-et-Tobago, La Grenade, Porto Rico et les Iles Vierges américaines. Cinq alliés, donc, qui chacun à leur manière soutiennent les États-Unis dans leurs opérations dans la région, ou envisagent de le faire. La presse américaine revient aussi sur le meurtre, dimanche à Los Angeles, du producteur et réalisateur Rob Reiner et de son épouse, la photographe Michele Singer. Et sur l'inculpation hier de leur fils Nick Reiner. Tous racontent l'addiction à l'héroïne dont il souffrait depuis l'adolescence et qui tourmentait la vie familiale. Dans le Washington Post, enfin, il est question d’une statue. Celle d'une adolescente ayant combattu la ségrégation qui va remplacer celle du général Lee au Capitole. Cette adolescente, c'est Barbara Rose Johns. Elle n'avait que 16 ans en 1951 lorsqu'elle a mené une grève pour dénoncer ses conditions dans son lycée de Farmville, en Virginie. Un lycée plein de courants d'air, là où les élèves blancs avaient la chance d'étudier dans des salles propres et chauffées. « Elle a toujours agi comme si elle n'avait peur de rien », se souvient sa sœur qui, elle, raconte avoir été morte de trouille quand la grève a été lancée. La statue de Barbara Rose Johns accueillera les visiteurs dans l'Emancipation Hall, qui porte le nom des esclaves ayant participé à la construction du Capitole. Une manifestation violemment réprimée au Honduras Cela fait 17 jours que le Honduras a voté pour choisir son nouveau président et on ne connaît toujours pas le résultat. Les deux candidats de droite sont toujours donnés très proches, et une partie de la population s'impatiente, d'autant qu'on a entendu ces dernières semaines de nombreuses accusations de fraude. Hier, (16 décembre 2025) des manifestants qui s’étaient rassemblés pour exiger la publication des résultats ont été brutalement dispersés par la police. Huit personnes ont été blessées. À lire aussi«Ils m'ont traîné et frappé»: au Honduras, les manifestants violemment réprimés après la présidentielle Le Cap Cod, cimetière des tortues marines C’est un phénomène inédit et inquiétant que l’observe actuellement sur la côte est des États-Unis. Des dizaines de jeunes tortues marines viennent s’échouer chaque jour sur les plages du Cap Cod, dans le Massachusetts. En cause : le réchauffement climatique qui entraînent celui des eaux de cette anse où ces tortues viennent chercher leur nourriture en été et se retrouvent piégées en hiver. À lire aussiPourquoi de plus en plus de tortues sont piégées par le froid sur les plages du Massachusetts Dans le journal de La 1ère En Martinique, la Fédération des conseils de parents d’élèves dénonce des « grèves à répétition » dans les transports scolaires.
Les groupes armés continuent d'étendre leur emprise en Haïti. Alors que les chefs de gangs cherchent à obtenir une amnistie pour leurs crimes, leurs regards sont tournés vers le 7 février 2026, date officielle à laquelle doit expirer le mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT). Comment se financent-ils ? Quels liens entretiennent-ils avec le pouvoir politique et les élites économiques ?   L'International Crisis Group (ICG) vient de publier un rapport détaillé sur ce sujet. RFI a interviewé l'un de ses auteurs, Diego Da Rin. Dans les zones qu'ils contrôlent, les gangs prélèvent de l'argent pour laisser passer les véhicules, commettent des kidnappings, taxent les commerces et sont soupçonnés également de participer au trafic de drogue. « Avant, les gangs de la coalition Vivre Ensemble recevaient des ordres de leurs patrons », issus des élites politiques et économiques, explique à RFI Diego Da Rin, analyste Haïti à l'ICG et co-auteur du rapport « Haïti : démanteler l’alliance meurtrière des gangs », publié lundi 15 décembre 2025. Mais grâce à la hausse et la diversification de leurs revenus, « désormais, ils interagissent avec les élites comme des partenaires », dans le but « d'essayer de faire en sorte que les autorités leur garantissent une amnistie totale de leurs crimes », poursuit-il. À l'approche de l'échéance du 7 février 2026, les gangs, qui gardent chacun leur autonomie, tentent d'obtenir l'accès ou le maintien au pouvoir des forces politiques qui leur sont favorables. Ils ne cherchent pas à prendre eux-mêmes le pouvoir, estime l'ICG. « L'intérêt partagé de tous les chefs de gangs de Vivre Ensemble est d'éviter d'avoir à affronter une force qui puisse les détruire », explique Diego Da Rin, alors qu'une nouvelle force multinationale, la Force de répression des gangs, adoubée par l'ONU, doit être déployée d'ici au 1er avril 2026 en Haïti.    L'UE sanctionne l'ex-président haïtien Michel Martelly Le Conseil de l’Union européenne (UE) a imposé, ce lundi 15 décembre 2025, des sanctions à l'encontre d'anciens responsables politiques haïtiens, explique Gotson Pierre, rédacteur en chef de l'agence Alterpresse. L'UE sanctionne ainsi l'ex-président Joseph Michel Martelly, (2011 - 2016), l'ancien sénateur Youri Latortue (et fondateur du parti politique Ayiti an Aksyon), l'ancien parlementaire Rony Célestin, et le chef de gang Johnson André (Izo 5 segonn) selon un communiqué consulté par l’agence en ligne AlterPresse. «En juillet 2025, le Conseil de l’UE avait déjà inscrit sur sa liste de sanctions trois chefs de gangs haïtiens : Micanor Altès, Christ-Roi Chéry (Krisla) et Jeff Larose, impliqués dans des activités criminelles et dans les violences en Haïti», précise encore Alterpresse.   «Les États-Unis ont soif» d'eau venue du Mexique Le partage de l'eau du bassin du Rio Grande (ou Rio Bravo, comme on préfère l'appeler au Mexique) est de nouveau un sujet de tensions entre Washington et Mexico. «Ça y est, Les Etats-Unis ont soif !» ironise El Horizonte au Mexique. Les modalités ont été fixées par un traité en 1944, rappelle Expreso. Le Mexique n'a pas pu donner autant d'eau que prévu et Donald Trump a menacé la semaine dernière d'imposer de nouveaux droits de douane si le pays ne fournissait pas tout de suite près de 250 millions de mètres cubes d'eau. Sous pression, un accord a été conclu et le Mexique commence cette semaine à laisser filer l'eau de ses barrages vers les Etats-Unis, explique Milenio. Les autorités mexicaines ont utilisé «de belles phrases» diplomatiques, ont parlé de «défi commun», poursuit El Horizonte. Mais ces barrages sont déjà «à moitié vides», avertit El Sol de Mexico. Car le problème de fond, c'est qu'une «sécheresse exceptionnelle et sans précédent qui touche les deux pays», souligne El Independiente. C'est ce qui a empêché le Mexique de livrer suffisamment d'eau à temps, insiste le journal.   Dans le journal de La 1ère...  Une première liaison directe relie depuis ce lundi (15 décembre 2025) Bordeaux à Fort-de-France, nous explique Benoît Ferrand, d'Outre-mer La 1ère. 
Pour la première fois depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet, en 1990, et le retour de la démocratie, le Chili a choisi l'extrême-droite pour diriger le pays. José Antonio Kast a remporté la présidentielle hier (dimanche 14 décembre), avec 58% des voix, loin devant sa rivale de gauche.  C'est le président le plus largement élu de l'histoire du Chili «en raison notamment du vote qui était obligatoire sous peine d'amende », précise la correspondante de RFI au Chili, Naïla Derroisné. Mais « même sans cela, José Antonio Kast aurait gagné », analyse Damien Larrouqué, maître de conférences en sciences politiques à l'université de Cergy. «Ce n'est pas une victoire étriquée, mais bien un triomphe », poursuit l'universitaire, qui rappelle que le Chili est un pays conservateur. «Son centre a toujours penché à droite. Sous Augusto Pinochet, le Chili a été un véritable laboratoire néolibéral. Aujourd'hui, la société reste marquée par les logiques individualistes et conservatrices.» José Antonio Kast « a promis d’en finir avec l’insécurité, le narcotrafic ou encore l’immigration illégale. C'est sur ces sujets qu'il a été élu », abonde Naïla Derroisné. «Mais dès hier, dans un discours de près d’une heure qu’il a tenu devant une foule venue l'acclamer, il prévenait déjà que les résultats de son programme « ne se verraient pas du jour au lendemain ».  « Le plus dur reste à venir pour le nouveau président qui prendra, à la mi-mars, la tête d'un pays polarisé. «Au premier tour de la présidentielle, il avait récolté 24 % des voix. Un vote que l’on pourrait qualifier « d'adhésion ». Mais hier il a surtout bénéficié des voix de ceux qui voulaient faire barrage à la candidate de la gauche, issue du Parti communiste, ainsi que celles des mécontents de l’actuelle administration », détaille la journaliste de RFI. Pour Damien Larrouqué, on assiste surtout à un rejet de la classe politique traditionnelle en général depuis le soulèvement de 2019, les référendums sur la nouvelle constitution qui ont échoué et le Covid. «Pendant la pandémie, les gens se sont vraiment sentis abandonnés », explique-t-il. Désormais, José Antonio Kast va devoir s’allier avec la coalition «Chile Vamos », de la droite traditionnelle, son parti « Républicain » n’ayant pas obtenu de majorité au parlement. Il devra également négocier avec le libertarien Johannes Kaiser, arrivé 4ᵉ au premier tour et qui avait immédiatement soutenu Kast pour le second. Les deux hommes se connaissent bien même si Kaiser est considéré comme plus extrême que Kast, notamment sur les questions de société comme l'avortement. Des questions que José Antonio Kast avait mises de côté dernièrement pour lisser son image. Le nouveau président est également un nostalgique d’Augusto Pinochet tout comme certains Chiliens qui pensent que la dictature a provoqué le «miracle économique du du pays » pendant les années 90, explique Damien Larrouqué. Hier, certains partisans de José Antonio Kast brandissaient des drapeaux à l’effigie de Miguel Krassnoff, un militaire condamné pour de nombreuses atteintes aux droits humains pendant la dictature. Interrogé sur une possible grâce de ce détenu, José Antonio Kast n’a jamais clairement répondu. En Colombie, l'ELN décrète un « confinement ». La guérilla colombienne a demandé aux gens vivant dans les zones qu'elle contrôle, essentiellement des régions de production de cocaïne, de ne pas sortir pendant trois jours. En cause : une possible intervention militaire américaine, a indiqué l'ELN. Le mouvement a démarré dimanche 14 décembre et les conséquences de cette « grève armée », comme l'appelle El Espectador, se sont fait sentir dès hier matin dans quatre régions du pays : banderoles de revendications, routes coupées par des barrages, des arbres, des véhicules ou bien encore des engins explosifs, détaille le journal. Et déjà une victime à déplorer : le conducteur d'une ambulance tué lors d'une attaque contre le commissariat de Puerto Santander, dans le nord du pays. « Cette histoire, nous la connaissons déjà », regrette El Espectador dans un éditorial. Chaque mois de décembre, c'est pareil. « L'ELN terrorise certaines régions du pays, assassine des gens et menace les forces de l'ordre. Gustavo Petro «pensait pouvoir signer un accord de paix avec cette guérilla en quelques mois », poursuit le quotidien. Mais même si les autorités ont durci le ton, même si des renforts militaires ont été envoyés sur place, l'ELN reste influente dans les zones où elle était présente historiquement et aujourd'hui, la situation sécuritaire se détériore. Tout cela laisse une «sensation amère », se désole El Espectador. Les fêtes de fin d'année se dérouleront sur fond de menace, alors que la promesse de «paix totale » de Gustavo Petro s'efface, constate encore le journal qui s'interroge « Comment pouvons-nous lutter contre le terrorisme ? » Question à laquelle El Espectador n'a pas de réponse. Le IXᵉ congrès du Parti communiste cubain n'aura pas lieu en avril prochain L'annonce a été faite ce week-end lors d'une réunion plénière du Comité central du parti. Raison officielle de ce report : la situation économique de l'île. Mais «faute de solutions concrètes à la crise, le discours officiel a labouré le terrain sur lequel les autorités se sentent le plus à l'aise : celui de la confrontation symbolique », raconte 14yMedio. Il a été question d'« unité, de résistance, de discipline et de bataille idéologique », « le vieux scénario de la soi-disant révolution », ironise le site Cibercuba. Les problèmes que connaît Cuba ont été évoqués : les coupures de courant, les épidémies de dengue et de chikungunya, les sanctions américaines, le manque de devises, la pénurie de combustibles, la faible productivité de l'économie… Mais pour ce qui est des solutions, rien ne va changer, se désole 14yMedio. Les autorités comptent « corriger les distorsions sans s'attaquer à la racine de ces distorsions : le modèle lui-même ». Il n'y aura « ni ouverture politique, ni libéralisation économique réelle, ni autonomie totale pour les entreprises, ni respect des droits civiques. Une nouvelle fois, le Parti se proclame arbitre absolu de l'avenir du pays et garant d'une unité qu'il exige, mais qu'il ne construit pas sur la base de la pluralité », conclut 14yMedio. Une unité qui est en réalité un « ordre de soumission » de la part d'un pouvoir qui cherche juste à se perpétuer, insiste Cibercuba.   Le journal de la 1ère Le centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, est au bord de l’implosion.
En Haïti, alors que les attaques des gangs ne cessent de s’étendre, les transports en commun fonctionnent de plus en plus difficilement. De nombreux chauffeurs de tap-tap (des taxis collectifs) ont été assassinés par des groupes armés. D'autres ne peuvent plus effectuer leur circuit habituel, à cause des affrontements entre groupes armés ou des péages installés par les gangs pour rançonner les conducteurs et les passagers. En ce vendredi matin de décembre, la gare routière où se rend Junior, un habitant de la commune de Carrefour (au sud de la capitale Port-au-Prince), est paralysée après un appel lancé par les chefs de gangs. «Les groupes armés [...] installent des postes de péage un peu partout afin de contraindre les chauffeurs à payer, explique-t-il à Peterson Luxama, correspondant de RFI à Port-au-Prince. Cela entraîne une hausse du coût du transport. Si auparavant un trajet coûtait 50 gourdes [environ 30 centimes d’euros], il faut désormais en payer 150», soit près d'un euro. Les conducteurs voient leurs revenus baisser et dénoncent le manque de soutien des autorités haïtiennes. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, la situation est extrêmement difficile», déplore Méhu Changeux, responsable de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti. «Beaucoup de nos véhicules ont été incendiés, des groupes armés volent les voitures et s’en prennent violemment à nos chauffeurs, mais nous n’entendons jamais de réaction de l’État. Pas même un fonds de garantie n’a été mis à la disposition des chauffeurs pour leur permettre de se relever. L’État nous abandonne, malgré les multiples appels à l’aide lancés par les associations de transporteurs», s'indigne-t-il. Haïti : le viol, une «arme de guerre omniprésente» Le Miami Herald publie cette semaine une série d'articles sur la hausse «alarmante» des cas de viols en Haïti. «Dans les quartiers contrôlés par les gangs, la question n'est pas de savoir si les femmes et les filles seront violées, mais quand», écrit Jacqueline Charles qui, depuis un an, a mené des dizaines d'interviews avec des survivantes et des associations ou centres de santé spécialisés sur les violences sexuelles. «Les viols ne sont pas un phénomène nouveau en Haïti», souligne le journal, surtout en période de crise. Mais le quotidien de Floride parle cette fois d'une «épidémie» tant les cas ont augmenté à mesure que les gangs augmentent leur emprise sur le pays et que les habitants sont forcés de fuir pour vivre dans des camps de déplacés. Un viol a lieu dans le pays «toutes les deux heures». Mais les chiffres dont on dispose (calculés par les Nations unies notamment), sont très probablement «sous-estimés», expliquent les associations d'aide aux victimes interviewées par le Miami Herald. Près de 20% des victimes sont des enfants. Les survivantes sont « stigmatisées », « blamées » par leur propre « communauté voire par leur propre famille », notamment quand elles tombent enceintes après avoir été violées, souligne le quotidien, qui rappelle aussi que l'avortement est illégal en Haïti, même pour les mineures survivantes de viols. Le Docteur Jean William Pape, à la tête des centres GHESKIO, qui accueille des survivantes de violences sexuelles parle d'une «génération perdue». Les associations sont démunies, sous-financées, en particulier depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a fermé cette année l'USAID, l'agence d'aide au développement, remarque le Miami Herald.   Chili : ces jeunes qui votent pour l'extrême-droite Au Chili, le second tour de l’élection présidentielle se tient ce dimanche 14 décembre 2025. Jeannette Jara, issue du Parti Communiste et qui représente une large coalition de gauche, est arrivée en tête du premier tour avec 26% des voix. Elle affrontera un candidat d’extrême-droite, José Antonio Kast (24%), ancien parlementaire de 59 ans. Selon les sondages, ce dernier pourrait remporter l’élection grâce à l’union des droites et à une campagne centrée sur les questions de sécurité, de lutte contre l’immigration illégale. Un discours qui séduit dans toutes les strates de la population, même chez une partie des jeunes. Cette génération, née en démocratie, n’a pas connu les années de dictature (1973-1990), une période que le candidat d’extrême droite se remémore avec nostalgie, lui qui a toujours défendu l’ancien dictateur, le général Augusto Pinochet. «Pour avancer il faut laisser tout ça derrière nous», balaye Fernanda, 22 ans, étudiante en droit rencontrée à La Florida, une banlieue de classe moyenne de la capitale chilienne par Naïla Derroisné. Des militaires sont entrés chez sa grand-mère pendant la dictature (qui a fait près de 3 000 morts et disparus), mais la jeune femme estime que cette histoire appartient au passé. «C’était il y a 50 ans. Mentionner tout ça aujourd’hui c’est pour porter atteinte à José Antonio Kast et sa posture politique. Ce n’est pas ça qui va le définir en tant que président, ce qui va le définir ce seront ses actions une fois au gouvernement», juge-t-elle. Sur un campus universitaire dans le sud de Santiago, Margarita, 20 ans, de gauche, se souvient que pendant un cours sur l’Histoire du Chili, peu de ses camarades connaissaient le président Salvador Allende, renversé en 1973. «Ils ont très peu d’informations sur cette période de l’Histoire chilienne. Aujourd’hui, des jeunes soutiennent Kast aveuglément alors même qu’il a été partisan du coup d’État, qui a été terrible pour le pays», s'inquiète-t-elle.   Dans le journal de la 1ère...  Air Caraïbes relance aujourd’hui sa ligne directe entre Orly et l’aéroport international de Saint-Martin, explique Benoît Ferrand.
Maria Corina Machado est apparue ce jeudi (11 décembre 2025) à Oslo pour sa première prise de parole publique depuis près d’un an. La prix Nobel de la paix, qui vivait dans la clandestinité au Venezuela, est arrivée dans la capitale norvégienne après un voyage entouré de mystère. Maria Corina Machado est arrivée à Oslo peu après minuit, heure locale. Trop tard, donc, pour recevoir son Nobel en personne. Pour sa première prise de parole publique depuis près d’un an, l’opposante vénézuélienne en a profité pour dénoncer l’état de son pays et le régime de Nicolas Maduro face aux menaces du président américain. Cette apparition en public est largement traitée par les journaux du continent, qui montrent Maria Corina Machado à la fenêtre du Grand Hôtel, où se tenait la remise du prix Nobel. On la voit également étreindre ses partisans rassemblés dans la capitale norvégienne. «Le câlin le plus attendu», titre El Nacional. Le Wall Street Journal, de son côté, raconte par le menu comment la Prix Nobel de la Paix est parvenue à s'échapper du Venezuela pour se rendre à Oslo. Une épopée qui a commencé lundi après-midi (8 décembre) lorsque l'opposante a quitté la banlieue de Caracas où elle se cachait pour un village de pêcheurs. Le quotidien new-yorkais décrit dix heures «angoissantes» durant lesquelles la Prix Nobel, accompagnée de deux personnes et coiffée d'une perruque, est parvenue à passer de checkpoint en checkpoint pour finalement atteindre la côte. De là, Maria Corina Machado a embarqué à bord d'un petit bateau de pêche. Direction Curaçao. Et enfin Oslo.   Le compas haïtien inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité Après la qualification historique de l'équipe nationale de foot pour le Mondial 2026, c’est un nouveau motif de joie en Haïti. Le compas haïtien, cette musique populaire qu'on chante et qu'on danse dans tout le pays, a été officiellement inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco seulement 70 ans après sa création. «Une inscription qui tombe à pique», estime Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Le quotidien haïtien consacre, par ailleurs, un article au numéro d’identité qui sera désormais attribué à chaque enfant dès sa naissance. Mais pas seulement. En Haïti, rappelle Frantz Duval, tout le monde n’est pas identifié. Certains l’ont été, mais les documents officiels ont été perdus dans le saccage des administrations. L’Office national d’identité va donc devoir s’atteler à cette lourde tâche en attribuant un numéro d’identification et une carte d’identité à un maximum de citoyens haïtiens. Le Nouvelliste se penche aussi sur la pratique religieuse dans un pays miné par l’insécurité. «Ça ne s’est jamais arrêté. Au contraire, même, ça s’est accéléré», constate Frantz Duval. «En Haïti, on aime le compas, mais on va aussi prier à chaque fois que c’est nécessaire.»   Le chikungunya se propage à Cuba L'épidémie a surgi en juillet 2025 dans la province de Matanzas (ouest), près de La Havane, avant de s’étendre aux quinze provinces du pays. Si le gouvernement cubain semble désormais avoir pris en main la situation, en communiquant chaque jour à la télévision le nombre de cas enregistrés, c’est la population qui a commencé à alerter sur les réseaux sociaux. Dans cette interview réalisée par Sarah Krakovitch, le Dr Lazaro Leyva, ancien chef de médecine interne de l'Hôpital Arnaldo Milian Castro de Villa Clara à Cuba, qui vit aujourd'hui en Espagne, explique que les données officielles sur l'épidémie sont sous-estimées, et que très peu de tests sont effectués pour pouvoir diagnostiquer de manière claire et fiable. «On assiste à une dégradation des institutions et des infrastructures de santé. Il n'y a pas de médicaments, pas de ressources pour soigner, pas de moyens pour diagnostiquer... Tout cela a entraîné la crise sans précédent que traverse le système de santé cubain», explique le Dr Lazaro Leyva.
Depuis le début de son second mandat, le président américain a repris et formalisé la «doctrine Monroe», et affirme l'hégémonie des États-Unis sur «l'hémisphère» américain. L'administration Trump l'a confirmé en publiant, vendredi 5 décembre 2025, un document qui redéfinit sa «stratégie de sécurité nationale», alignée sur la philosophie du dirigeant de mettre en avant «l'Amérique d'abord». La publication de ce document n'est «pas une surprise» et vient en réalité formaliser et donner une «cohérence» aux actions des États-Unis déjà en cours sur le continent, depuis le début de l'année, estime Kevin Parthenay, professeur à l'Université de Tours et membre de l'Institut universitaire de France. Il était l'invité de RFI ce mercredi 10 décembre. C'est «une extension de la doctrine Monroe» établie au XIXè siècle et qui consiste à tenter d'établir une hégémonie états-unienne sur la région et à décourager d'autres puissances que les États-Unis d'intervenir dans «l'hémisphère américain», poursuit le chercheur. Cela constitue néanmoins une «rupture» par rapport à la politique menée sous les mandats de Barack Obama et de Joe Biden. À cette période, Washington était «concentrée sur d'autres régions» du monde et l'Amérique latine n'était alors pas vue comme une région stratégique, explique Kévin Parthenay. En revanche, depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump estime que la stabilité de son pays dépend, au moins en partie, de ce qu'il se passe en Amérique latine. Entretien complet à réécouter en audio ci-dessus.   Possible réduction de la peine de Jair Bolsonaro : nuit mouvementée au Parlement brésilien 291 «oui» et 148 «non» : une proposition de loi permettant de réduire énormément la peine de l'ancien président Jair Bolsonaro a été adoptée par la Chambre des députés au Brésil dans la nuit de mardi à mercredi, lors d'une séance particulièrement mouvementée. Si elle est ensuite votée par le Sénat, cette loi permettrait à l'ancien dirigeant d'extrême-droite de voir sa durée de détention réduite à 2 ans et 4 mois de prison, alors qu'il a été condamné pour tentative de coup d'État à 27 ans de prison. La séance parlementaire est très commentée par la presse brésilienne. On y voit le député Glauber Braga (soutien du président de gauche Lula) expulsé manu militari de la chambre par des policiers, dans une impressionnante foire d'empoigne. Pour protester contre le texte défendu par la droite conservatrice et l'extrême-droite, il s'était installé dans le fauteuil du président de la Chambre. Les clichés ont été pris par les députés eux-mêmes car la presse a été contrainte elle aussi de quitter les lieux temporairement. Une «censure» selon O Globo et la fédération des journalistes du Brésil.   L'issue du vote n'est en tout cas pas surprenante estime le journal Estado. En effet, les proches de Jair Bolsonaro tentent depuis des mois d'obtenir une amnistie ou une réduction de peine. Ils ont finalement laissé de côté l'idée d'une amnistie au profit du texte voté dans la nuit de mardi à mercredi. L'un des fils de Jair Bolsonaro, Flavio, menaçait de se présenter à la présidentielle et a négocié avec les partis conservateurs à l'assemblée pour retirer sa candidature en échange du vote de cette proposition de loi, déclarait ce mardi (avant le vote) le leader du parti de Lula à la chambre des députés, le parti des travailleurs (PT), rapporte le journal Folha.   La République Dominicaine n'est «pas raciste», proclame son président après la mort d'une fillette haïtienne La mort, mi-novembre, de la jeune Haïtienne Stephora Anne-Mircie Joseph continue de faire beaucoup réagir en Haïti. Cette fillette de 11 ans, immigrée en République Dominicaine, s'est noyée dans une piscine lors d'une sortie scolaire organisée par l'établissement où elle étudiait. L'affaire a contraint le président dominicain Luis Abinader lui-même à réagir publiquement : «La République Dominicaine n'est pas un pays raciste», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse lundi soir, relayée par Listín Diario. D'après les images de vidéosurveillance, quand Stephora s'est noyée, les encadrantes ont énormément tardé à réagir, malgré les alertes d'autres enfants, raconte le quotidien dominicain, qui a eu accès au dossier de l'enquête. Les secours ont été appelés seulement après son décès, souligne Gazette Haïti. La petite fille avait été confrontée au racisme dans son collège expliquait la mère de Stéphora au média haïtien Ayibopost. Quatre cadres et employées de l'établissement ont été arrêtées et mises en examen, notamment pour homicide involontaire et négligence, précisait le 6 décembre 2025 Listín Diario.   Dans le journal de La 1ère... Le ministre de la Justice a inauguré ce mardi (9 décembre 2025) en Martinique une nouvelle structure «d’accompagnement vers la sortie de prison», nous explique Benoît Ferrand.
En Haïti, 230 policiers sont arrivés hier (lundi 8 décembre 2025) pour aider les forces de l'ordre à ramener la sécurité dans le pays. Ils rejoignent les rangs de la Force de lutte contre les gangs (GSF). 100 autres policiers ont quitté le pays. «Le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, était présent à l'aéroport pour accueillir les nouveaux et remercier ceux qui ont achevé leur mission pour leur contribution «significative» aux efforts de stabilisation», précise Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse. La nouvelle force de lutte contre les gangs sera évoquée ce lundi, à New-York, par le Premier ministre haïtien lors d'une conférence des pays donateurs. «Alix Didier Fils-Aimé va lancer un nouvel appel à la solidarité internationale», précise Gotson Pierre. Alterpresse nous apprend également que l'Unité de lutte contre la corruption demande des poursuites judiciaires contre l'ancien président Michel Martelly. «Elle lui reproche de graves irrégularités dans sa déclaration de patrimoine, notamment des dates incohérentes, des retards importants ainsi que des omissions et contradictions relatives à ses informations bancaires», détaille Gotson Pierre.   En Argentine, les procédures de justice transitionnelles remises en cause par Javier Milei Il y a 40 ans, l’Argentine jugeait les principaux dirigeants des juntes militaires de la dictature pour leurs crimes entre 1976 et 1983. Le plus tristement célèbre d’entre eux, Rafael Videla, était condamné à la prison à perpétuité. Un verdict historique qui a ouvert la voie à un processus de justice transitionnel depuis cité en exemple, avec plus de 1 200 militaires condamnés pour crimes contre l’humanité. Ce processus est pourtant aujourd’hui ouvertement questionné dans l’espace public, et jusqu’au plus haut niveau de l’État argentin. C'est un dossier signé Théo Conscience.   À Cuba, la perpétuité pour un ancien ministre de l'Économie Le verdict de la Cour suprême a été rendu public hier (lundi 8 décembre 2025), dans un communiqué publié par les journaux d'État et «truffé de références à «la trahison de la patrie» et à une prétendue «dégradation éthique, morale et politique» d'Alejandro Gil, explique 14yMedio. L'ancien ministre a écopé de la perpétuité pour une affaire d'espionnage. Il a également été condamné à 20 ans de prison pour corruption, nous apprend le site Cubanet. Si la plus haute juridiction du pays a détaillé de quoi Alejandro Gil, 61 ans, a été reconnu coupable (falsification de documents publics, subornation de fonctionnaires, trafic d'influence, évasion fiscale entre autres), elle n'a en revanche pas donné d'informations sur les faits eux-mêmes : rien sur «le montant des pots-de-vin supposés et sur les pertes économiques» qu'aurait subies Cuba par la faute d'Alejandro Gil, rien «sur les «entreprises étrangères» qui l'auraient payé, ce qui limite la possibilité d'évaluer de manière indépendante l'ampleur réelle de cette affaire», regrette Cubanet. Pas de détails non plus sur le déroulé des procès qui s'est tenu à huis-clos, ni sur «la participation de la défense» ou «l'accès aux preuves», poursuit le site d'informations. Une opacité habituelle dès qu'il s'agit de procès hautement politiques et qui permet aux autorités d'imposer leur narratif, souligne 14yMedio. Et ce conte de l'ennemi infiltré au sein de l'appareil d'État est un classique à Cuba, sauf que là, il y a une «contradiction évidente» selon le site d'informations. «Pendant des années, le gouvernement lui-même a présenté Alejandro Gil comme l'architecte des réformes monétaires, le défenseur de la «résistance économique» et le visage rénovateur du gouvernement», souligne 14yMedio. Le héros est devenu un méchant en à peine quelques mois, ironise le média, parce que le régime veut éviter tout questionnement sur l'échec de sa politique économique et a besoin d'un bouc-émissaire, d'un fusible. Une nouvelle fois, le pouvoir transforme «des problèmes structurels en responsabilités individuelles», analyse le média cubain.   Inquiétudes autour du sort d'opposants politiques vénézuéliens On ne sait toujours pas si l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado sera présente à Oslo pour recevoir son prix Nobel de la paix. La conférence de presse qu'elle devait donner ce mardi midi (9 décembre), a été repoussé. On ne sait pas quand elle aura lieu. En attendant, au Venezuela, le sort d'opposants politiques inquiète. Samedi, Alfredo Diaz, ancien gouverneur de l'État de Nueva Esparta, arrêté en novembre 2024, est mort en détention. Sur instagram, sa fille Daliannys Díaz s'en est pris aux autorités qui ne l'ont pas soigné, dit-elle. «Ils l'ont tué lentement» en un an, dénonce la jeune femme. Aujourd'hui, d'autres familles lancent des cris d'alarme. C'est le cas notamment des proches de Juan Pablo Guanipa, collaborateur de Maria Corina Machado, arrêté en mai 2025, rapporte le journal. Depuis, sa famille n'a pas de nouvelles et s'inquiète pour sa santé. Toujours dans Tal Cual, on apprend que de nombreux transferts de prisonniers de Caracas vers le reste du pays ont eu lieu récemment. Le Comité pour la liberté des prisonniers politiques dénonce ces changements de prisons qui mettent en danger la vie des détenus.   La «mauvaise campagne» de Salvador Nasralla Le Honduras attend toujours les résultats définitifs de la présidentielle. Pour l'instant, Nasry Asfura, homme d'affaires soutenu par Donald Trump, est en tête. Son rival, Salvador Nasralla, n'a pas fait une bonne campagne, estiment plusieurs experts. Il s'est trop reposé sur sa popularité, surtout auprès des jeunes urbains, et a négligé la base traditionnelle du Parti libéral, estime l'historien Juan Ramon Martinez, dans les colonnes de La Prensa. Il ne s'est pas inscrit dans la continuité du parti. Du coup, dans son camp, certains ont pensé que ce n'était pas un vrai conservateur, poursuit l'analyste qui juge également qu'il a trop mis sa femme en avant. Or, certains électeurs du Parti libéral ne veulent plus de femmes en politique. Quant à Nasry Asfura, il a pu compter sur les capacités de mobilisation du Parti national, implanté partout dans le pays. Selon l'économiste Edgar Aguilar, «sa structure lui permet de solliciter les électeurs maison par maison et d'adapter le message aux besoins des ruraux, ce qui s'est traduit par une participation plus importante dans ses bastions historiques».   Le journal de la 1ère Les avions de la compagnie régionale Air Antilles sont cloués au sol depuis lundi soir. (8 décembre 2025)
Près d'une semaine après avoir voté, les Honduriens ne savent toujours pas qui sera leur prochain ou prochaine présidente. Le décompte des voix a été interrompu pendant plus de 48h ce week-end. Les deux candidats de droite sont en tête, tandis que le parti de gouvernement (gauche) rejette d'ores et déjà le résultat du scrutin. Plus de 88% des bulletins de la présidentielle du 30 novembre 2025 ont été dépouillés, avant une interruption du dépouillement samedi 6 et dimanche 7 décembre 2025, et devait reprendre ce lundi (8 décembre), a expliqué le Conseil national électoral (CNE) au Honduras. Les deux principaux candidats de droite sont au coude-à-coude : Nasry Asfura (pour qui le président étatsunien Donald Trump avait appelé à voter) est crédité de 40,19% des voix selon les résultats provisoires, contre 39,49% pour son concurrent direct Salvador Nasralla. La candidate du gouvernement sortant de gauche, Rixi Moncada (du parti Libre), est loin derrière (19,3%). «Libre ne reconnait pas les élections qui se sont tenues sous l'ingérence du président des États-Unis Donald Trump et de l'oligarchie, a-t-elle déclaré devant ses partisans dimanche soir (7 décembre). Ils ont attaqué le peuple hondurien. Un coup d'État électoral est en cours. Des millions de messages ont été envoyés pour menacer le peuple, pour dire que s'ils votaient pour Rixi, ils ne recevraient pas de transferts d'argent en décembre​.» «L'interrumption du décompte officiel depuis vendredi alimente les accusations d'irrégularités », regrette La Prensa. L'Organisation des États américains (OEA), qui a des observateurs électoraux sur place, demande aux autorités de «garantir la traçabilité» des votes, rapporte La Tribuna, pour «donner des certitudes» concernant le résultat final. Pour El Heraldo, le retard dans le dépouillement montre la «fragilité du système électoral» du pays. Dans son éditorial, le journal appelle au calme et à ce que «la volonté populaire exprimée dans les urnes» soit respectée.   Haïti : fin des blocages à l'université publique de l'Artibonite (UPAG) Aux Gonaïves, chef-lieu du département de l’Artibonite, des étudiants ont paralysé pendant plus de deux semaines le fonctionnement de l’Université Publique de l’Artibonite, l’UPAG, pour protester contre l’augmentation des frais scolaires. Les protestataires estiment qu’au vu du contexte actuel du pays, augmenter les prix aggrave la crise, sachant que ceux qui fréquentent souvent les universités publiques viennent des quartiers défavorisés. Le mardi 2 décembre, sur les images diffusées par le média en ligne Le Journal, des étudiants avaient contraint le personnel administratif de l’université à quitter l’établissement. Depuis le 24 novembre 2025, ils protestent contre l’augmentation des frais de scolarité. Par exemple, une année d'études à la Faculté des sciences infirmières ou d’agronomie coûte désormais 15 000 gourdes (près de 100 €) contre 12 500 gourdes auparavant. Les frais de scolarité des facultés de sciences de l’éducation, d’économie et de gestion sont passés de 6 500 à 10 000 gourdes (soit 66 €). Selon le rectorat, ces nouveaux tarifs concerneraient uniquement la promotion entrante. Mais pour Chilorvens Charles, ancien étudiant et chef de file des protestataires, il est hors de question que les prix augmentent. «Nous menons une bataille qui est juste. Nous demandons si les responsables tiennent compte de la situation de ceux qui s’inscrivent ici : d’où viennent-ils, qui sont leurs parents ? Car l’UPAG, en tant qu’université publique en région, a l’obligation de protéger ceux qui sont défavorisés, ceux qui ne peuvent pas aller dans les universités privées», explique-t-il à Ronel Paul de RFI. De son côté, le rectorat se défend. Même si l’université est subventionnée par l’État, l’objectif de l’ajustement des prix consistait à compenser, entre autres, l’augmentation des frais de fonctionnement de l’université en raison notamment de la création d’une nouvelle faculté, la construction d’un laboratoire de chimie et de biologie, l’acquisition d’une ferme agricole pour faciliter les expériences des étudiants en agronomie, sans oublier que l’établissement doit aussi faire face à des problèmes conjoncturels, selon le professeur Manne Jacques Dodat Jean, recteur de l’UPAG. «Vous n’êtes pas sans savoir que le prix du carburant a grimpé en Haïti depuis 2022, explique-t-il. Le gallon de carburant est passé de 210-215 gourdes à 560 gourdes. Pour faire fonctionner l’université, il faut beaucoup de carburant. Aux Gonaïves, il n’y a pas d’électricité depuis plus de cinq ans. Le courant de ville n’existe pas, d’où d’importantes charges de dépenses en carburant pour faire fonctionner le campus.» À la suite d’une solution proposée par un groupe de professeurs au sein de l’université, l’administration a accepté de réduire l’ajustement à 8 000 gourdes pour les facultés d’éducation, d’économie et de gestion, et à 14 000 gourdes pour les facultés d’infirmiers et d’agronomie, ce qui a mis fin à la crise, ajoute le recteur, affirmant que les cours devraient reprendre normalement ce lundi 8 décembre.   En Floride, implanter des coraux pour repeupler les récifs Le changement climatique - en particulier la hausse des températures de l'eau - et la pollution affectent gravement les coraux à travers le monde. Dans les Caraïbes, au large de la Floride (sud-est des États-Unis), se trouve l'un des plus grands ensembles de coraux au monde. Ces animaux marins sont essentiels pour la biodiversité : 25% des espèces maritimes en dépendent à différents degrés. Mais certains coraux sont menacés de disparition. Au sud de la Floride, la couverture de coraux en bonne santé sur les récifs a diminué de près de 90% par rapport aux années 1970. Face à cela, des initiatives ont été lancées pour repeupler ces récifs, comme dans l'archipel des Keys. À une demi-heure en bateau du port, une quinzaine de plongeurs enfilent leurs palmes et mettent leur masque et bonbonnes d’oxygène. Dans ces eaux turquoises, ils doivent accrocher chacun six coraux sur le récif, explique Edward Maille, correspondant de RFI aux États-Unis. Chacun gratte la surface, colle une petite bille de ciment puis y enfonce un socle sur lequel se trouve un corail. Encadré par l’association Icare, le groupe est composé de bénévoles ayant déjà un niveau minimum en plongée sous-marine. De retour sur le bateau, Lauren Hart, qui a grandi en Floride, a vu l’état du récif corallien se dégrader. «Vous pouviez voir des coraux et des éponges de mer de différentes couleurs : violet, orange, vert… Au fil des années, les couleurs se sont ternies pour laisser place à des nuances de marron», explique-t-elle. «L’océan et les récifs font partie de moi. Voir comment ça se dégrade, voir des coraux disparaître devant vos yeux, c’est très émouvant, très décevant», poursuit-elle, les larmes aux yeux.  Cet après-midi-là, 86 coraux ont été greffés. Michael Goldberg, co-fondateur de l’association, plonge depuis plus de 35 ans. Ces cinq dernières années, il a formé plus de 4 500 bénévoles, qui ont greffé près de 30 000 coraux. «Ça parait beaucoup, mais notre objectif se chiffre en millions de coraux à implanter sur les dix prochaines années : nous avons donc beaucoup de chemin à faire pour avoir un impact maximal et revitaliser l’ensemble du récif corallien de Floride », nuance-t-il.    Le monde de la salsa en deuil après la mort du Portoricain Rafael Ithier Porto Rico vient de perdre une légende de la salsa. Rafael Ithier, co-fondateur du Gran Combo de Puerto Rico est décédé ce samedi 6 décembre 2025 à l'âge de 99 ans. Pianiste autodidacte, directeur musical, arrangeur et compositeur d'un groupe «considéré par beaucoup comme le meilleur orchestre de salsa au monde», écrit l'agence AP. Cette disparition laisse un «vide irremplaçable dans la culture portoricaine» et latinoaméricaine, estime El Nuevo Día. L'orchestre, fondé en 1962, a joué sur les cinq continents et continue de le faire, même si Rafael Ithier a quitté la scène en 2006. Le groupe a même inspiré la mégastar portoricaine du reggaeton, Bad Bunny, qui avait samplé un de leurs morceaux dans son dernier album.    Dans le journal de la 1ère... À quelques heures de l’arrivée en Martinique de Gérald Darmanin, avocats et magistrats plaident pour le retrait de la «Cour criminelle départementale», explique Benoît Ferrand, d'Outre-Mer La 1ère.
En Colombie, la famille d’un pêcheur, Alejandro Carranza, tué lors d'un bombardement des forces armées américaines contre de supposés narcotrafiquants dans les Caraïbes a porté plainte contre les États-Unis devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), basée à Washington. Nous avons parlé avec l’avocat de la famille, Dan Kovalik.   Dans cette interview réalisée par Sarah Krakovitch Dan Kovalik précise que la plainte vise les États-Unis, et non pas une personne en particulier, même si elle mentionne le nom de Pete Hegseth, et même celui de Donald Trump. L’objectif est de demander au gouvernement américain d'arrêter de «tuer des gens dans les Caraïbes». Don Kovalik explique que la famille du pêcheur défunt traverse une période extrêmement difficile. Il les a rencontrés à Santa Marta, en Colombie, et décrit des proches totalement sous le choc. Ils ont perdu un père, un mari, et réclament aujourd’hui une indemnisation : au-delà de la disparition d’un être cher, le traumatisme émotionnel est immense. L’avocat souligne aussi qu’il s’agit de personnes très modestes, sans accès à une réelle défense. C’est ce qui rend ces crimes, dit-il, particulièrement révoltants : «On vise des gens qui n'ont aucun moyen de se protéger.»  Haïti : les viols commis par les gangs touchent de plus en plus les hommes   Avec Junior Legrand, journaliste chez AyiboPost, nous revenons sur le reportage que notre confrère a publié. Les violences sexuelles commises par des gangs contre des hommes se multiplient en Haïti, notamment à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, selon des témoignages recueillis par AyiboPost. Cette hausse s’inscrit dans un contexte d’insécurité extrême qui s’est détérioré, ces dernières années, et qui expose davantage la population masculine à des agressions jusque-là peu documentées. Selon Julien Legrand, ces viols restent largement invisibles, car les violences sexuelles contre les hommes sont rarement reconnues dans la société haïtienne. Par peur, par honte ou par absence de structures adaptées, la plupart des survivants ne signalent pas les agressions.   Au Pérou, la génération Z veut changer la société   Cela fait bientôt trois mois que les jeunes Péruviens descendent dans la rue pour protester contre une classe politique qui ne les représente plus. Entre l’insécurité qui atteint des records dans le pays, le manque d’opportunité professionnelle et un Congrès corrompu, les moins de 30 ans expriment leur ras-le-bol. Martin Chabal nous présente un portrait de la jeunesse en feu.   Donald Trump, la star de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du monde   Le plus grand showman politique du monde sera la star lors des préludes du plus grand spectacle sportif de la planète, titre le journal El País. La Coupe du monde est organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Mais le président américain compte bien s’imposer comme le véritable protagoniste de cet événement. Les commentaires reviennent aussi sur la «bromance», la relation très spéciale entre Donald Trump et le président de la FIFA, Gianni Infantino. D’après le quotidien canadien The Globe and Mail, le patron de la FIFA multiplie depuis des mois les signes d’allégeance envers le président américain : ouverture d’un bureau dans la Trump Tower, visites répétées à la Maison Blanche et créations d’événements sur mesure, comme le tout nouveau FIFA Peace Prize, largement pressenti pour être attribué à Donald Trump. Cette proximité inquiète plusieurs ONG de défense des droits humains. Ces dernières craignent pour la neutralité politique de la FIFA, d’après la chaîne CNN. Ce qui pose problème notamment si les autorités américaines lancent des raids anti-immigration pendant les matchs. Selon le magazine Foreign Policy, Donald Trump devrait mettre en place un moratoire sur les raids anti-immigration, une mesure que la FIFA devrait soutenir. Comme le souligne The Globe and Mail, ces raids ciblent les communautés latino-américaines, qui sont au cœur du public du football aux États-Unis. Face à ce climat de peur, certains supporters mexicains renoncent déjà à se rendre dans les stades. Reste à savoir comment Donald Trump sera accueilli par le public, sachant qu’il a récemment été hué dans un stade de football américain. 
Une loi pionnière en Colombie permet, depuis 2023, à des femmes cheffes de famille condamnées pour des délits mineurs de purger leur peine hors de prison, à travers des travaux d’utilité publique. Près de 200 détenues ont déjà bénéficié de ce dispositif, qui leur permet de rester auprès de leurs enfants. Reportage à Fusagasugá, près de Bogotá de notre correspondante Camille Bouju. Patricia Cortés, 23 ans, est l’un des visages de ce dispositif unique au monde : Incarcérée alors qu’elle était enceinte, elle a passé onze mois en prison avant d’être libérée grâce à cette réforme. Sa mère, Luisa Fernanda Ladina, raconte une vie marquée par la pauvreté et les violences domestiques, qui l’a poussée vers le trafic de drogue pour nourrir ses enfants. Un profil type pour les associations qui sont à l’origine de la loi. La réforme repose sur la double reconnaissance : les femmes commettent souvent ces délits pour subvenir aux besoins de leur famille. Et pour la première fois, le travail de soin est reconnu comme un critère juridique et ouvre la voie à une forme de justice plus réparatrice, susceptible d’inspirer d’autres pays, souligne notre correspondante Camille Bouju dans son reportage.   Haïti : le bas Artibonite vit une situation de «chaos généralisé» C’est ce qu’estime en tout cas le Protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, qui a alerté le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé sur une violence armée accrue dans cette région. Dans une lettre datée du 2 décembre 2025, il décrit des communes comme Saint-Marc, Montrouis et Pont-Sondé sous la coupe de gangs, avec prises d’otages, assassinats, agressions sexuelles et actes criminels divers, le tout dans une impunité totale. Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous revenons sur ce sujet, tout comme sur les tensions au sein du CPT, tensions qui se sont «apaisées», selon Frinel Joseph, membre observateur au Conseil présidentiel de transition. Tension Caracas - Washington : Donald Trump à la recherche de la gloire militaire Pour le Washington Post, la posture agressive de Donald Trump envers le Venezuela ne s’explique pas seulement par la lutte antidrogue (c’est en tout cas l’explication officielle), l’accès au pétrole ou l’influence stratégique dans les Caraïbes. Le moteur le plus profond serait ailleurs, d’après l’éditorial : c’est la recherche de la «grandeur présidentielle». Donald Trump considère le dossier vénézuélien comme une occasion d’entrer dans l’Histoire à travers la guerre, un marqueur récurrent des présidents classés parmi les «grands» des États-Unis. Donald Trump, rappelle l’auteur, ne cesse de se comparer à Washington, Lincoln ou Roosevelt. Le problème, c’est que l’Histoire est souvent cruelle avec les présidents belliqueux. Si les guerres peuvent coûter des milliers de vies, elles ne garantissent en rien la gloire politique, tous les sondages le montrent. Et puis, le Washington Post souligne aussi ce paradoxe de Donald Trump, qui se targue d’avoir mis fin à des conflits tout en semblant prêt à en ouvrir un nouveau. Une issue politique du conflit est-il encore possible ? En tout cas, c’est ce que veut croire El Nacional. Le journal vénézuélien décrit le conflit qu’oppose Caracas et Washington comme «un jeu à somme nulle». Si Nicolas Maduro est écarté du pouvoir, Donald Trump pourra clamer victoire. Si, au contraire, le dirigeant chaviste que le journal qualifie d’illégitime parvient à se consolider malgré la pression, eh bien le triomphe sera le sien. À partir de ce panorama, poursuit El Nacional, la véritable nature de l’affrontement apparaît clairement : il ne s’agit pas d’une stratégie pour améliorer le sort des Vénézuéliens, mais d’un «duel» entre deux egos où chaque mouvement vise à empêcher l’autre de l’emporter. Mais le journal estime qu’il est encore temps d’éviter ce type d’intervention. Le journal relève que les deux dirigeants se sont parlé au téléphone. Ce simple échange, confirmé hier (3 décembre 2025) aussi par Nicolas Maduro révèle l’existence d’un canal direct entre Washington et Caracas, souligne le journal. «Et s’il existe un canal, il existe aussi la possibilité d’une issue qui restaure la liberté au Venezuela sans morts ni tragédie». Journal de la 1ère La Martinique bouleversée par un cas d’infanticide : un bébé a été retrouvé mort dans un réfrigérateur.  
En Haïti, les habitants de Pont-Sondé ont subi à nouveau samedi soir (29 novembre 2025) les assauts meurtriers du gang Gran Grif, considéré par l’ONU comme le plus violent de la région. Dans cette localité du Bas-Artibonite, plus d'une dizaine de personnes sont mortes et une vingtaine de maisons ont été incendiées, selon un bilan encore provisoire communiqué par des organisations locales. Le 3 octobre 2024 déjà, le gang Gran Grif avait fait plus de 70 morts à Pont-Sondé. Hier (2 décembre 2025), la ville était presque déserte. Selon plusieurs témoignages recueillis par Ronel Paul, l’attaque de ce week-end a été encore plus violente que la précédente. Si le gang Gran Grif s'acharne ainsi contre Pont-Sondé, c'est parce que c'est «une zone stratégique», explique le journaliste de RFI. Les criminels cherchent à contrôler le marché de cette localité ainsi que des axes routiers essentiels.   San Francisco contre la malbouffe et les aliments ultratransformés San Francisco a lancé ce mardi (2 décembre) une procédure judiciaire contre Coca-Cola, Pepsi, Mars ou bien encore Nestlé. Au total, ce sont 10 géants des aliments ultratransformés qui sont visés. «10 entreprises qui fabriquent certains des aliments et des boissons les plus populaires du pays», note le New York Times. Ces produits ultratransformés aux emballages colorés représentent 70% de ce que l'on trouve dans les supermarchés étasuniens, précise encore le quotidien. Et ils sont responsables d'une «crise nationale de santé publique», écrit le San Francisco Standard. L'obésité, le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, le cancer et une détérioration cognitive... voilà les problèmes de santé liés à la consommation de cette malbouffe, précise le quotidien argentin Infobae. Des problèmes de santé qui plombent les finances de San Francisco, peut-on lire dans la plainte déposée par la ville démocrate. Selon le San Francisco Standard, la ville accuse ces entreprises d'avoir chimiquement conçu ses produits afin de rendre les gens addicts, de les commercialiser de manière trompeuse en les présentant comme nutritifs et de cibler les communautés noires et latinos.Difficile de dire si cette plainte va aboutir. Mais le San Francisco Standard fait remarquer que la ville a déjà enregistré, par le passé, des victoires en matière de santé publique. Autre signe encourageant : le ministre de la Santé, Robert Kennedy Junior, est lui aussi contre la nourriture ultratransformée.   Inquiétudes au sujet des tensions à la frontière entre le Pérou et le Chili Samedi 29 novembre, le Pérou a déclaré l'état d'urgence face à une arrivée de migrants, essentiellement vénézuéliens, en provenance de son voisin. Des migrants inquiets après les menaces du candidat de l'extrême droite à la présidentielle chilienne, José Antonio Kast qui promet des expulsions massives s'il remporte le second tour qui se tiendra le 14 décembre, rappelle El Comercio. Lundi (1er décembre), les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont vus pour définir «une réponse migratoire bilatérale». Ils se sont mis d'accord sur plusieurs mesures : patrouilles communes à la frontière, renforcement des échanges d'informations entre les deux pays et création d'un comité qui se réunira dès la semaine prochaine...Le quotidien péruvien rappelle que, depuis plusieurs années, les deux voisins entretiennent «une relation saine» et ont développé «des liens économiques et sociaux» forts. Il ne faudrait pas qu'un plan d'expulsions massives vienne affecter cette bonne entente, s'inquiète El Comercio qui presse les autorités péruviennes d'agir sans attendre le 14 décembre. Le pays doit anticiper «une possible vague migratoire en provenance du Chili» et doit être en mesure de garantir la maîtrise de ses frontières tout en respectant les droits des migrants. «Il n'y a que comme ça que le Pérou pourra protéger ses intérêts nationaux tout en défendant la dignité humaines des sans-papiers», insiste El Comercio.   Comment Nicolas Maduro a renforcé sa sécurité En public, Nicolas Maduro apparaît souriant, détendu, nonchalant même. Il danse et poste des vidéos de propagande sur TikTok, raconte le New York Times. En privé, le président au pouvoir depuis 12 ans et qui ne compte pas partir, prend ses précautions.  Il est toujours aussi présent dans la vie des Vénézuéliens, s'adressant à eux presque tous les jours. Mais «il participe de moins en moins à des événements prévus et à des émissions en direct, préférant les apparitions surprises et les messages enregistrés à l'avance», souligne le New York Times.Autre mesure de sécurité : Nicolas Maduro change de téléphones portables et de lits, enfin d'endroits où il dort régulièrement, écrit le journal. Nicolas Maduro, qui craint d'être trahi, a également donné plus de poids à ses gardes-du-corps cubains et a augmenté le nombre d'agents du renseignement cubains dans les rangs de l'armée vénézuélienne, révèle également le quotidien.Pour Nicolas Maduro, la menace vient surtout de l'intérieur. «La plus grande crise (que connaît le régime), c'est une crise de légitimité», estime dans les colonnes du New York Times, Andrés Izarra, ancien ministre de Nicolas Maduro, qui a rompu avec le régime et vit désormais en exil. Nicolas Maduro a perdu les élections de l'été dernier (2024) et le soutien du peuple. Mais il est dans le déni complet et refuse d'admettre que le pays le déteste, ajoute Andrès Izarra. Selon lui, même si les navires de guerre américains s'en vont, les problèmes de Nicolas Maduro ne seront pas terminés.   Au Venezuela, les cryptomonnaies pour préserver son pouvoir d'achat Au Venezuela, l'économie se dégrade de nouveau. Le pays a renoué avec une inflation à trois chiffres et le bolivar se dévalue tous les jours. Si, à une époque, les autorités avaient décidé d'autoriser l'usage du dollar pour rassurer la population, aujourd'hui, ce sont les cryptomonnaies qui servent de refuge. C'est un dossier de notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.   Le journal de la 1ère En Guadeloupe, la procureure de la République a donné des précisions au sujet du meurtre d'un psychiatre au Gosier.
Comme chaque mardi, notre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, est en direct pour décrypter l'actualité haïtienne. Il revient tout d'abord sur la situation à Pont-Sondé, après les violences du week-end dernier. «La ville est quasiment vide. Les habitants ont déserté depuis l'attaque sanglante du gang, le 29 novembre», raconte le journaliste qui précise que des violences ont encore eu lieu ce lundi soir (1er décembre 2025). «La population réclame des mesures urgentes pour mettre fin à cette spirale». Malgré les assauts des gangs, toujours aussi fréquents, le gouvernement maintient le calendrier électoral qui a été validé officiellement hier. «C'est une étape-clé vers la tenue d'un scrutin attendu depuis longtemps», estime Gotson Pierre qui met toutefois en garde : le vote intervenu hier pourrait être contesté. «Il y a des questions sur le quorum -seuls quatre des sept membres du Conseil présidentiel de transition étaient présents - et sur la validité de cette décision», détaille le directeur d'Alterpresse.   L'aéroport de Caracas fonctionne au ralenti La plupart des compagnies aériennes internationales ne desservent plus la capitale vénézuélienne. Elles ont suspendu leurs liaisons, il y a quelques jours, en raison du contexte tendu et de mises en garde de l'Administration fédérale américaine de l'aviation, ce qui leur a valu de se voir retirer leurs licences par le gouvernement vénézuélien. Dimanche (30 novembre), Donald Trump a également estimé que l'espace aérien du Venezuela devait être considéré comme «entièrement fermé». Notre correspondante Alice Campaignolle s'est rendue à l'aéroport international de la capitale vénézuélienne. Donald Trump a confirmé dimanche qu'il s'est bien entretenu récemment avec Nicolas Maduro. L'agence Reuters, reprise par de nombreux médias du continent qui suivent cette crise de près, dévoile des détails sur ce coup de fil. L'appel a eu lieu le vendredi 21 novembre. Il a duré un quart d'heure. D'après Reuters, Nicolas Maduro est prêt à quitter le pouvoir en échange de toute une série de conditions : l'amnistie pour sa famille et lui-même ; l'abandon de toutes les procédures judiciaires lancées devant la Cour pénale internationale ; la fin des sanctions américaines contre le Venezuela et contre une centaine de hauts fonctionnaires ; et enfin que ça soit la vice-présidente Delcy Rodríguez qui prenne la tête d'un gouvernement intérimaire en attendant l'organisation de nouvelles élections. Donald Trump a dit non et a donné une semaine à Nicolas Maduro pour quitter le pays. Le président vénézuélien n'a pas obéi.   Donald Trump et le «problème» Hegseth Pete Hegseth est un «problème politique» pour Donald Trump depuis le début, estime le New York Times qui rappelle qu'il avait fallu que JD Vance vote pour lui afin que le Sénat confirme sa nomination au Pentagone. Il y a ensuite eu l'épisode des fuites sur Signal quand Pete Hegseth avait partagé des plans militaires confidentiels. Et maintenant, la polémique sur une double frappe sur une embarcation accusée de transporter de la drogue intervenue le 2 septembre 2025 qu'aurait autorisée le ministre de la Défense. L'armée aurait bombardé le bateau une deuxième fois pour tuer les survivants. La stratégie de Pete Hegseth de ne laisser aucun survivant, de ne faire aucun prisonnier commence à être critiquée. Même les sympathisants républicains exigent des réponses, insiste le New York Times. Son post dimanche (30 novembre) sur X montrant le personnage pour enfants Franklin la tortue, en uniforme militaire, en train de faire exploser un bateau avec un homme à son bord, a suscité «une avalanche de critiques, y compris de la part de conservateurs», relève le quotidien. Même au sein de l'équipe chargée de la sécurité nationale dans l'administration Trump, Pete Hegseth n'est que peu soutenu, affirme également le New York Times. Ses discours incessants sur le retour de la létalité, son penchant pour les pompes en compagnie de soldats, et surtout son manque d'expérience et ses erreurs agacent. Donald Trump a commencé à prendre quelque peu ses distances avec lui et à l'écarter de certains dossiers, comme l'Ukraine et l'Iran, conclut le journal.   Neuf membres d'une secte juive ultra-orthodoxe expulsés de Colombie Sur les images diffusées par les médias colombiens et fournies par les services d'Immigration du pays, on voit des personnes vêtues de longues tuniques noires ou grises qui leur couvrent la tête et qui attendent de passer les contrôles de sécurité à l'aéroport. Ces personnes sont accompagnées d'enfants. 17 mineurs ont été transférés aux États-Unis avec les 9 membres de cette secte, indique El Espectador. Lev Tahor, c'est le nom de cette secte juive extrémiste qui encourage les mariages de petites filles. D'où des accusations de pédophilie, enlèvements et traites d'êtres humains. Fondée en Israël en 1988, Lev Tahor compte entre 250 et 500 membres qui vivent dans plusieurs pays d'Amérique latine, détaille El Espectator. En 1990, cette secte s'est installée à Brooklyn. Mais assez vite, émergent des accusations d'enlèvements d'enfants. Dans les années 2000, ses membres s'installent, donc, au Québec. Là encore, des plaintes pour mauvais traitements sur mineurs les poussent à émigrer ailleurs, notamment au Guatemala, au Mexique et en Colombie, donc.   Les ravages de l'alcool en Équateur Si, en Équateur, la première cause de mort violente est l'homicide (un toutes les heures) suivi par les accidents de la route, en Amazonie, la situation est différente. L’alcoolisme provoque une hausse des violences domestiques, des suicides et des noyades. Notre correspondant en Équateur, Eric Samson, s’est rendu à Nuevo Rocafuerte, près de la frontière péruvienne.   Le journal de la 1ère Mission réussie pour le lanceur européen Vega C.
Se déplacer dans la capitale haïtienne relève du parcours du combattant. Dans les communes de Delmas et Pétion-Ville, la circulation est devenue quasi-impossible, notamment aux heures de pointe. Reportage de notre correspondant Peterson Luxama. L’insécurité dans ces communes pousse les habitants et commerçants à s’installer dans ces zones déjà saturées, ce qui rend la population encore plus dense et paralyse les routes. Résultat : embouteillages monstres, taxis-motos qui se faufilent dans les moindres interstices, piétons contraints de zigzaguer entre les marchandes installées sur les trottoirs… Pour les habitants comme Philogène ou Bedson, aller travailler, se rendre à un rendez-vous ou simplement circuler devient une épreuve quotidienne. Aucune solution claire n’émerge pour l’instant. Les habitants continuent de subir cette congestion chronique, sans indication des autorités sur des mesures pour désengorger la circulation. Pour certains professionnels, la seule alternative est de laisser leur véhicule pour avancer à pied ou à moto. Les habitants qualifient cette situation de catastrophique, elle affecte tous les aspects de la vie quotidienne : travail, études, services et commerces.   Le Canada, victime des taxes américaines sur les petits colis Depuis trois mois, les États-Unis taxent désormais tous les petits colis étrangers, y compris ceux de moins de 800 dollars, mettant fin à une exemption qui permettait jusqu’ici aux petits vendeurs de commercer facilement avec le marché américain. Officiellement, la mesure visait les géants asiatiques du commerce en ligne, mais dans les faits, elle frappe de plein fouet les petites entreprises canadiennes. Des créateurs et artisans, comme Laetitia Durand près de Montréal, voient leurs marges disparaître sous des surtaxes qui peuvent atteindre 35%, ajoutées aux frais élevés des transporteurs. Résultat : des produits qui deviennent hors de prix pour les clients américains, une avalanche de formalités administratives et une chute brutale des commandes. Un dossier signé de notre correspondante à Montréal, Nafi Alibert.     La montée des tensions entre les États-Unis et le Venezuela vue par la presse Pour le quotidien canadien Le Devoir, le responsable principal de cette escalade se trouve clairement à Washington. Le journal rappelle que, ce week-end, le président américain Donald Trump a déclaré que l’espace aérien vénézuélien était désormais «entièrement fermé». Il a aussi reconnu avoir eu un échange téléphonique avec son homologue vénézuélien Nicolás Maduro, sans en préciser le contenu. Toujours selon Le Devoir, les pressions américaines ne s’arrêtent pas là. Le sénateur républicain Markwayne Mullin est allé jusqu’à révéler que les États-Unis auraient proposé au président vénézuélien de quitter le pouvoir. Pour l’instant, Nicolás Maduro n’a donné aucune suite officielle à cette proposition. En revanche, il est réapparu publiquement ce dimanche, pour la première fois depuis plusieurs jours, mettant fin aux rumeurs selon lesquelles il aurait quitté le pays. Selon CNN, le président vénézuélien a participé à une cérémonie publique à Caracas, décorant des producteurs de café et dégustant plusieurs variétés, sous l’œil des caméras des médias officiels. Et alors que Washington le décrit comme le chef d’un «narco-État» et l’associe à un vaste réseau de trafic de drogue, le pouvoir vénézuélien contre-attaque sur le terrain de la communication. D’après El Nacional, le gouvernement de Caracas vient de lancer une série biographique consacrée au président, afin de renforcer son image à l’intérieur. La série s’intitule simplement Nicolás. Elle présente Maduro comme un homme du peuple, un «président-ouvrier», et insiste sur son parcours personnel : de jeune espoir du baseball à militant révolutionnaire, engagé dans les luttes politiques, inspiré par son mentor Hugo Chávez. Journal de la 1ère Lancement, depuis le Centre spatial guyanais, à Kourou, de Vega-C, avec le satellite KOMPSAT-7 au profit de l'Institut coréen de recherche aérospatiale.
Plus de 7 millions de Honduriens votent ce dimanche (30 novembre 2025), à la fois pour l’élection présidentielle, les législatives et les municipales. La campagne s'est déroulée dans un climat tendu, les différents camps politiques accusant l'autre de préparer une fraude. Les électeurs, eux, attendent du changement pour améliorer la sécurité et lutter contre la pauvreté qui touche 73% de la population. Notre correspondante au Honduras, Marie Griffon, a rencontré des Honduriens qui malgré des diplômes, ne trouvent pas de travail.   Nouvelles menaces des États-Unis contre le Venezuela Les tensions entre le Venezuela et les États-Unis ne s'apaisent pas. Donald Trump menace de lancer des opérations terrestres contre les trafiquants de drogue vénézuéliens. «Nous allons le faire très bientôt», a-t-il déclaré hier (27 novembre) lors d'une allocution télévisée aux forces armées, à l'occasion de Thanksgiving. Juste avant, Nicolas Maduro avait défié les États-Unis. Lors d'un discours adressé aux militaires, retransmise à la télévision d'État, le président vénézuélien a dénoncé «17 semaines de guerre psychologique» orchestrée par Washington, mais qui ne font pas vaciller son pays. L'administration Trump cache de moins en moins son ambition de voir Nicolas Maduro quitter le pouvoir. Le Washington Post le verrait bien se réfugier en Turquie, le cas échéant. Le président vénézuélien y a de nombreux contacts et surtout d'importantes richesses, notamment de l'or, affirme le quotidien. La Turquie y a également intérêt. Elle deviendrait ainsi «un acteur essentiel de la politique étrangère de Trump», analyse Lisel Hintz, spécialiste de la Turquie et professeure à l'Université Johns Hopkins, interrogée par le Washington Post. Après être intervenu dans les dossiers de Gaza, de l'Ukraine et de la Syrie, «le Venezuela pourrait être «le quatrième conflit qu’Erdogan contribue à résoudre avec Trump»», estime Soner Cagaptay, politologue turco-américain, également dans les colonnes du journal. Enfin, Nicolas Maduro et Recep Tayyip Erdogan s'entendent très bien. Une source anonyme au sein de l'administration Trump qui confirme que c'est une piste sur laquelle les autorités travaillent. S'il acceptait de s'exiler en Turquie, Nicolas Maduro ne serait vraisemblablement pas extradé vers les États-Unis où il est mis en examen pour trafic de drogue, corruption et narcoterrorisme, assure encore cet informateur. Se réfugier en Turquie serait un choix positif pour tout le monde, écrit encore le journal. Donald Trump ne perdrait pas la face ; Nicolas Maduro serait en sécurité. Nicolas Maduro protégé par son armée Il n'y a qu'au Venezuela, protégé par l'armée, que Nicolas Maduro est en sécurité, écrit le Wall Street Journal. L'armée restera fidèle au président jusqu'au bout, estiment plusieurs experts interrogés par le Wall Street Journal, car ils sont irrémédiablement liés. Nicolas Maduro ne veut pas céder le pouvoir. Accusé de violations des droits humains, d'enrichissement illicite et de trafic de drogue, il sait que la justice internationale pourrait le rattraper. Et du côté de l'armée, les généraux mouillés dans des trafics de drogue et des affaires de corruption, ont peur de se retrouver en prison si l'opposition arrive au pouvoir. «La cohésion du régime provient de la nécessité pour eux de continuer leurs activités criminelles et de sauver leur peau, un peu comme dans une mafia de lâches», juge un ancien diplomate américain qui a été en poste au Venezuela.   Un mégaport pour le Chili Après Chancay au Pérou, le Chili ambitionne, à son tour, de se doter d’un mégaport en agrandissant celui de la ville de San Antonio. Le pays veut ainsi conserver son rôle de porte d’entrée sur le continent, tout en anticipant une augmentation du commerce international dans les décennies à venir. Pour l’instant, sept entreprises, dont deux chinoises, ont répondu à l’appel d’offres. Depuis plusieurs années, Pékin accroît sa présence en Amérique Latine pour devenir la première puissance commerciale mondiale. Mais à San Antonio, l’extension du port préoccupe la population et les défenseurs de l’environnement. Le reportage de Naïla Derroisné.   Le journal de la 1ère En Guadeloupe, 255 nouvelles plaintes pour «mise en danger d’autrui» vont être déposées ce vendredi (28 novembre 2025), au Palais de Justice de Pointe-à-Pitre…
En Haïti, l'avenir de la transition politique préoccupe davantage après des sanctions que Washington vient de prendre contre l'un de ses membres, Fritz Alphonse Jean, que les États-Unis accusent d'être lié aux gangs. Une débâcle sur laquelle se penchent Romain Le Cour Grandmaison, chercheur senior à Global Initiative, et Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. « Il existe probablement des liens entre les groupes criminels en Haïti et des responsables politiques de haut niveau », remarque le chercheur Romain Le Cour Grandmaison, alors que les États-Unis viennent de sanctionner le conseiller présidentiel Fritz Alphonse Jean pour ses supposées relations avec les gangs, que l'intéressé dément. « Malheureusement, ce qui est très compliqué est de les documenter. » Toute la question est de savoir quels sont les liens entre ces groupes armés, la classe politique et le secteur économique. Sont-ils devenus suffisamment puissants pour s'affranchir de ceux qui les ont financés ? « Les gangs ont trouvé une façon de naviguer dans l'économie politique, parce qu'ils se sont enrichis, parce qu'ils contrôlent plus de territoires, mais ils ne cherchent pas à renverser le système politique tel qu'il existe », remarque Romain Le Cour Grandmaison. « On est plutôt face à des acteurs qui cherchent toujours à être bien positionnés – politiquement, territorialement, économiquement – pour négocier la meilleure place à l'intérieur du système pour leurs activités criminelles. » Mais, insiste le chercheur, il est devenu impossible de faire fonctionner le pays sans parler avec les gangs. Le bourbier haïtien Le Nouvelliste revient sur cinquante ans de gouvernances ratées et de transitions qui ne mènent nulle part. L'adage selon lequel le pays n'a jamais raté une occasion de rater une occasion se vérifie encore une fois, écrit dans son éditorial le rédacteur en chef du quotidien, Frantz Duval. « Des présidences stériles aux transitions inutiles, les années passent et le bilan global est de plus en plus catastrophique », écrit-il.  La suite de la transition pose de nombreuses questions et font écrire au Nouvelliste que tout a été fait pour assouvir les appétits d'une clique dont le journal dresse le portrait. « Des hommes qui s'intéressent à eux-mêmes, à leurs privilèges et au pillage des ressources publiques », remarque Frantz Duval.  Et ce alors que la violence reste extrêmement importante. Pour tenter de la juguler, la police s'est réunie avec son partenaire onusien afin d'élaborer son plan de développement 2026-2030. Ce qui n'a pas manqué de faire sourire les observateurs. « À chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne sont pas appliqués, ni même financés, remarque Frantz. Mais surtout, à chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne répondent pas aux problèmes d'Haïti ». « Cela fait plus de trente ans que la police est sous la tutelle de ses bailleurs étrangers sans parvenir à répondre aux problèmes d'insécurité. »   La République dominicaine ouvre ses aéroports aux États-Unis Saint-Domingue vient d'offrir l'accès à son principal aéroport et à l'une de ses bases aériennes aux États-Unis dans leur lutte affichée contre le narcotrafic. Il s'agira d'un accès restreint, pour une durée limitée et pour des opérations logistiques, a précisé le président Luis Abinader aux côtés du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. Mais l'annonce conduit tout de même le Diario libre à s'interroger : la géopolitique est-elle une tragédie ou une bénédiction ? « Nous sommes plongés dans le bouillon d'une crise régionale marquée par des tensions politiques, des pressions économiques et des mouvements militaires que nous ne contrôlons pas », constate le quotidien dominicain. « S'il s'agit uniquement de réapprovisionnement en carburant, il n'y a pas de problèmes, même si nous devenons indirectement complices si ces opérations conduisent à des actions telles qu'un coup d'État ou des attaques dans la région », estime de son côté le politologue Luis Gonzalez dans les colonnes de Hoy. Mais, la République dominicaine doit se cantonner à un rôle d'observateur, prévient-il, et bien veiller à ce que la coopération n'affecte pas la souveraineté nationale ou ne conduise pas le pays à participer involontairement aux conflits régionaux.   Que Nicolas Maduro peut-il offrir à Donald Trump pour apaiser son courroux ? Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le Venezuela en le menaçant d'un côté d'actions militaires, et de l'autre en évoquant la possibilité de s'entretenir avec son homologue qu'il accuse pourtant de narcoterrorisme. Selon le chercheur Phil Gunson, interviewé par les correspondants d'El Pais à Bogota et Washington, la seule chose qui pourrait apaiser le président américain est précisément celle que Nicolas Maduro ne va pas lui offrir : à savoir, sa propre démission. À défaut, le président vénézuélien pourrait faire d'autres propositions. Comme participer davantage à la lutte des États-Unis contre l'immigration ou le trafic de drogue. Ou bien lui offrir la tête de Diosdado Cabello, le ministre de l'Intérieur que Washington accuse de co-diriger le prétendu Cartel de los Soles. Dernière option, et non des moindres : accorder aux entreprises américaines un meilleur accès aux ressources pétrolières du pays. Quoi qu'il en soit, considère le politologue José Vicente Carrasquero, interrogé par le journal péruvien El Comercio, un tel entretien entre Trump et Maduro – s'il avait lieu – ne serait en aucun cas une discussion. « Dialoguer implique une certaine égalité entre les parties », remarque le chercheur. Or ici, il n'y a pas d'égalité : « Il s'agit d'une négociation conditionnée par la force. »  À écouter aussiVenezuela: «le Cartel de los Soles n'existe pas»
Du Népal au Pérou, de Madagascar au Maroc, le drapeau du manga «One Piece» s'est hissé dans les manifestations d'une jeunesse qui a bousculé plusieurs gouvernements. Au Mexique aussi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en se réclamant de la «Génération Z», le 15 novembre 2025. Mais ce mouvement est-il réellement impulsé par les jeunes ? Et quels courants agglomère-t-il ? «C'est une mobilisation extrêmement hétéroclite», explique Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS rattachée au CERI (Sciences Po). Le Mexique est un «pays très contestataire, rappelle-t-elle, où se coalisent des acteurs parfois très différents». D'abord, «une frange très marquée à droite», dans la lignée du milliardaire libertarien proche de l'extrême-droite latino-américaine, Ricardo Salinas Pliego, propriétaire de la chaîne TV Azteca. La droite traditionnelle, «beaucoup plus modérée», est bien présente elle aussi, par exemple avec le parti Acción Nacional (PAN). Les jeunes sont une composante de plus de cette mosaïque, mais leur spontanéité est à nuancer. «Un des influenceurs les plus actifs dans le mouvement, qui a appelé à la manifestation, est en fait un salarié du parti Acción Nacional», souligne Hélène Combes. Enfin, le mouvement est aussi composé «de personnes venues de zones rurales prospères», dans l'État du Michoacán, d'où est partie la mobilisation après l'assassinat du maire d'Uruapan, Carlos Manzo, le 1er novembre. L'ensemble forme ainsi un groupe très divers «qui se coalise contre le gouvernement de Claudia Sheinbaum, qui est par ailleurs toujours extrêmement populaire», conclut la chercheuse.   Haïti : sanctionné par les États-Unis, Fritz Alphonse Jean se défend En Haïti, des officiels continuent d’être la cible de sanctions américaines. Après des anciens présidents, Premiers ministres, parlementaires et hommes d’affaires, c’est au tour de Fritz Alphonse Jean d’être frappé de restrictions par Washington pour ses liens supposés avec les gangs, explique le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Des accusations que Fritz Alphonse Jean, ancien Gouverneur de la Banque Centrale, rejette, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse ce mardi (25 novembre 2025). Il a reçu le soutien de certains membres de la classe politique, à commencer par Claude Joseph. Cet ancien Premier ministre par intérim (2021) dénonce une ingérence étrangère, rapporte Gazette Haïti. Il parle même de «représailles diplomatiques», qui viseraient à punir Fritz Alphonse Jean d'avoir voulu pousser vers la sortie le Premier ministre de transition, Alix Didier Fils-Aimé. Mais ce scénario n'est pas nouveau, prévenait mardi Frantz Duval dans Le Nouvelliste : «Cela fait plus de vingt ans que les États-Unis [tiennent] par les visas les [...] politiciens haïtiens», écrit-il. Avant de prévenir : «la classe politique, qui, hier, demandait [des] sanctions contre des adversaires peut, [le] lendemain, devenir la cible de ces mêmes sanctions».   Jair Bolsonaro incarcéré, symptôme d'une consolidation de la démocratie brésilienne ? Au Brésil, Jair Bolsonaro a commencé officiellement sa peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d'État. La Cour Suprême a confirmé ce mardi qu'il a épuisé tous les recours judiciaires. Alors s'agit-il d'un «nouveau départ pour la démocratie brésilienne ?», se demande Folha de Sao Paulo. L'incarcération de Jair Bolsonaro, ancien président, mais aussi celle de hauts gradés de l'armée est un fait «historique» dans ce «pays de coups d'État impunis», se félicite le journal. Il s'agit même d'un symptôme de «consolidation de la démocratie», renchérit O Globo. La conclusion de Folha est toutefois moins optimiste : «les réformes manquent» encore pour mieux prévenir d'autres tentatives de coup d'État à l'avenir, conclut le journal. À lire aussiBrésil: l’ex-président Jair Bolsonaro commence à purger ses 27 ans de prison ferme pour tentative de putsch   Donald Trump et les grâces présidentielles... de dindes C'est une tradition aux États-Unis, le président a gracié ce mardi (25 novembre 2025) deux dindes, qui ne seront donc pas mangées lors de la fête de Thanksgiving, jeudi 27 novembre. Le président-milliardaire en a profité pour faire de l'évènement une tribune politique. «Trump informe une dinde de tout ce qu'il a accompli», titre le Washington Post, qui s'en donne à cœur joie. «Imaginez, [...] vous avez une belle vie en Caroline du Nord, [...] vous mangez du maïs et passez du temps dehors. [...] Puis, on vous emmène à Washington, [...] et un mec aux cheveux dorés se met à parler très fort de «démocrates d'extrême gauche» et de [prison] au Salvador.» Évidemment, la dinde n'y comprend rien, précise le quotidien, qui ne résiste pas à l'envie de rappeler que Donald Trump n'a pas gracié que des volatiles depuis le début de son mandat. Il a aussi accordé une grâce à près de 1 500 personnes impliquées dans l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Et gracié certains de ses proches, comme l'ancien maire de New York, Rudy Giuliani, ancien avocat de Donald Trump.   Dans le journal de La 1ère... Dans l’ouest de la Guyane, le nombre de sites d’orpaillage illégal ne recule pas. C’est le triste constat des responsables du Parc Amazonien, explique Benoît Ferrand.
Les journaux reviennent sur le rôle central que Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, joue dans les négociations autour d’un possible accord de paix entre l’Ukraine et la Russie. Le New York Times note que la présentation du plan, vendredi 21 novembre, a été plus que maladroite, certains parlant même de « chaos ». Marco Rubio a d’abord minimisé le texte en le décrivant comme « une liste d’idées », alors que Donald Trump et son vice-président JD Vance l’approuvaient pleinement. Les contradictions se sont poursuivies : dimanche 23 novembre, Trump attaquait Kiev sur les réseaux sociaux pendant que Marco Rubio, lui, tentait de sauver le projet à Genève. Pour le New York Times, il a réussi au moins une chose : reprendre la main sur un plan dont l’issue reste très incertaine. La presse insiste aussi sur cette cacophonie, conséquence de la stratégie de Donald Trump qui contourne de plus en plus la diplomatie traditionnelle. Selon Politico, la coordination a été abandonnée au profit de négociateurs officieux — JD Vance et son allié Dan Driscoll notamment — avant que Rubio ne reprenne le dossier à Genève. Politico souligne toutefois une inconnue : le rôle que pourraient jouer dans ces discussions des figures proches de Trump comme Steve Witkoff ou Jared Kushner, décrits comme « assez indépendants ». En Europe, on doute d’ailleurs que toute l’équipe soit réellement alignée derrière Marco Rubio. Marco Rubio est également en première ligne sur un autre front : le bras de fer entre Washington et Caracas. Artisan de la ligne dure contre le Venezuela, il soutient une stratégie américaine qui pourrait, selon certains observateurs, aller jusqu’à des opérations ciblées au sol. Mais là encore, Donald Trump souffle le chaud et le froid : lundi 24 novembre, son administration a classé le nébuleux « cartel de los soles » comme organisation terroriste, avant que le site Axios ne révèle que le président serait prêt à discuter directement avec Nicolás Maduro. À écouter aussi :Venezuela : «le Cartel de los Soles n'existe pas» À Porto Rico, le renforcement de la présence militaire américaine réveille de très douloureux souvenirs El País rappelle que la petite île de Vieques a été un immense champ de tirs de la Navy pendant plus d’un demi-siècle, avec expulsions massives des habitants, bombardements et exposition à des substances toxiques dont les habitants subissent encore les conséquences. Vingt ans après le départ de l’armée, la réouverture de la base de Roosevelt Roads et la possibilité d’un retour d’exercices à Vieques provoquent une vive inquiétude, alors que le nettoyage des munitions non explosées est loin d’être terminé et que les taux de cancers restent alarmants. Élus et citoyens tirent la sonnette d’alarme face à cette remilitarisation liée aux tensions avec le Venezuela. Une migrante haïtienne hospitalisée en République dominicaine meurt après son expulsion C’est à la Une d’Alterpresse, dont nous évoquons les gros titres avec son directeur Gotson Pierre. La Plateforme genre du Nord-Est (PGNE) dénonce la mort de Jésula Florvil, une migrante haïtienne de 31 ans, illégalement déportée de République dominicaine alors qu’elle était hospitalisée et sous oxygène, un mois et demi après son accouchement. Arrachée à ses soins, remise aux autorités migratoires et transférée en Haïti dans un état de grande faiblesse, elle est décédée le 21 novembre 2025. Pour la PGNE, cette tragédie illustre les pratiques inhumaines, cruelles et dégradantes subies par les femmes haïtiennes – y compris enceintes, en travail ou en post-partum – lors de leur arrestation, détention et déportation. À lire aussiLa République dominicaine durcit encore le ton face à l'immigration illégale en provenance d'Haïti Violences faites contre les femmes : la situation en Haïti En cette journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, nous nous penchons sur le cas haïtien. Nous en parlons avec l'ancienne ministre de la condition féminine, Ginette Chérubin. Journal de la 1ère En Guadeloupe, les financements du syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement sont dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes.  
Les États-Unis veulent plonger dans l'ombre le «Cartel de los Soles». Ce lundi (24 novembre 2025), Washington doit désigner comme organisation terroriste étrangère cette organisation dirigée par le président vénézuélien Nicolas Maduro. C'est en tout cas, ce qu'affirme l'administration Trump alors que Caracas réagit en dénonçant «un mensonge ridicule». Pour de nombreux experts, ce gang n'existe pas. Il s'agit, en réalité, de réseaux de corruption impliquant l'armée. Il n'existe pas d'organisation qui s'appelle «le Cartel de los soles». «C'est une étiquette que les journalistes ont inventée, il y a très longtemps, avant même qu'Hugo Chavez n'arrive au pouvoir, pour désigner les militaires de haut rang impliqués dans le trafic de drogue», explique Phil Gunson, chercheur de l'International Crisis Group, interrogé par RFI. Ce spécialiste du Venezuela poursuit : «C'est vrai qu'il y a des militaires vénézuéliens mouillés dans le narcotrafic et que le gouvernement laisse faire. Il y a une véritable impunité. Mais on ne peut pas parler d'organisation en tant que tel. C'est difficile de dire à quel point les militaires sont impliqués. En général, ils touchent de l'argent pour ne pas s'en mêler, pour détourner le regard ou pour laisser les trafiquants utiliser un aéroport ou une route. Mais le plus souvent, les généraux ne sont pas des trafiquants de drogue. Ils ne sont pas propriétaires des cargaisons de cocaïne.»   Attaque ou dialogue ? Cette décision des États-Unis est un coup de pression supplémentaire sur le régime de Maduro. Cela «peut ouvrir la porte à des mesures fortes, mais pas forcément à une intervention militaire», estime le média indépendant vénézuélien Efecto Cocuyo. En tout cas, «la menace augmente», juge Alexis Duarte, avocat et expert en droit international, interrogé par le journal. Car cette désignation «donne une base légale à une intervention des États-Unis contre ce groupe.» C'est surtout un «signal politique», analyse Mariano de Alba, autre avocat expert en droit international interviewé par Efecto Cocuyo. Un signal que le temps presse et que les négociations entre les États-Unis et le régime Maduro doivent se tenir et aboutir rapidement. Donald Trump se dit, en effet, prêt à discuter avec Nicolas Maduro. Cet appel au dialogue est «un rapprochement diplomatique», selon Tal Cual. Le politologue José Vicente Carrasquero, interrogé par le média en ligne vénézuélien, se montre assez réservé. Discuter, dialoguer et négocier, ce n'est pas la même chose, souligne-t-il. Même prudence de la part d'Efecto Cocuyo. Cette pseudo main tendue ouvre «un éventail de possibilités» qui va «d'une négociation pour une transition démocratique, en passant par un accord avec les États-Unis qui donnerait satisfaction à la Maison Blanche avec Maduro au pouvoir, jusqu'à une attaque militaire sur le sol vénézuélien», écrit le site indépendant. Pour Alexis Duarte, l'inscription du Cartel de los Soles sur la liste des Organisations terroristes étrangères et dans le même temps, c'est en réalité, «la dernière mise en garde» des États-Unis, la dernière chance pour Nicolas Maduro de quitter le pouvoir pacifiquement.   Les États-Unis veulent davantage d'exploration pétrolière Alors que la COP 30 de Belém au Brésil s’est achevée sur un accord que beaucoup jugent décevant, notamment car il ne fait aucune mention de la sortie des énergies fossiles, les États-Unis ont annoncé un plan pour ouvrir aux forages pétroliers et gaziers plus de 400 millions d'hectares dans les eaux fédérales, y compris dans des zones préservées depuis des décennies. «Les régions concernées sont une partie de la Floride au Sud, la totalité de la côte californienne, l'État de sa bête noire le Démocrate Gavin Newsom (qui lui s'est rendu à Belém et continue d'investir massivement dans les énergies vertes) et l'Alaska», détaille Nathanaël Vittrant, journaliste au service Économie de RFI. L'Institut américain du pétrole salue un plan «historique» insistant sur les milliards de dollars qui devraient rentrer dans les caisses de l'État fédéral... et accessoirement dans les poches des multinationales du pétrole. À l'inverse, les écologistes s'inquiètent soulignant que chacun des 34 permis d'exploitation qui vont être mis aux enchères dans les prochaines années, va produire du pétrole et rejeter du carbone dans l'atmosphère pendant les 40 prochaines années.   La détresse des Haïtiens réfugiés dans des camps de déplacés En Haïti, Port-au-Prince n'est à nouveau plus accessible par avion. Hier (23 novembre 2025), Sunrise Airways a suspendu tous ces vols au départ et à l'arrivée de la capitale. La compagnie n'a pas donné d'explications mais les médias haïtiens rapportent un accident intervenu plus tôt dans la journée. Un avion, en provenance des Cayes, a été touché par balle alors qu'il atterrissait à l'aéroport Toussaint Louverture. Aucune victime n'est à déplorer. La situation à Port-au-Prince est toujours aussi tendue et la détresse grandit de jour en jour dans les camps de déplacés. Alors que les ressources diminuent, l’accès à l’eau, à la nourriture, aux toilettes et aux soins forment un casse-tête géant. Notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama a visité certains camps de déplacés.   Le journal de la 1ère Après avoir participé à la COP 30 à Belém, la ministre française de la Transition écologique se trouve en Guyane.
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