Menaces Russes: l'alerte des militaires, le retour du service? - L'intégrale -
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C dans l’air du 24 novembre 2025 - Ukraine : le plan de paix de Trump, l'inquiétude des Européens
Une semaine décisive s’ouvre pour l’Ukraine. Donald Trump a donné à Volodymyr Zelensky jusqu’à jeudi pour se prononcer sur son plan de paix. Mais en l’état, il est jugé inacceptable par Kiev, car il reprend toutes les exigences russes — territoriales notamment —, et par les Européens, qui y voient une capitulation forcée, avec un risque pour la sécurité de l’Europe. Les négociations ont donc repris dimanche en Suisse, en présence des Américains, des Ukrainiens et des Européens. Réunis à Genève, le secrétaire d’État américain et le négociateur de Kiev, Andriï Iermak, ont salué hier en fin d’après-midi les « bons progrès » dans les pourparlers.
« Je pense que nous avons probablement eu la réunion la plus productive et significative jusqu’à présent dans tout ce processus », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, aux journalistes, sans donner plus de détails. L’un des membres de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov, à la tête du Conseil de sécurité ukrainien, a estimé qu’une nouvelle version du texte « reflète déjà la plupart des priorités clés » de Kiev.
Tout en s’accordant avec le Premier ministre britannique Keir Starmer sur la nécessité de « travailler tous ensemble en ce moment critique afin d’instaurer une paix juste et durable », selon les mots de Downing Street, le président Trump maintient la pression sur Volodymyr Zelensky, à qui il a reproché un manque de « gratitude », alors que son propre camp se déchire sur le plan de paix. Certaines voix, notamment au sein des républicains, estiment qu’il aurait été soufflé aux Américains par les Russes. « Cette administration n’est pas responsable de cette publication sous sa forme actuelle », a ainsi déclaré le républicain Mike Rounds, élu du Dakota du Sud.
Depuis l’Afrique du Sud, où il représente la France au G20, Emmanuel Macron est revenu samedi sur le plan de Donald Trump, estimant qu’« il ne peut pas y avoir de paix en Ukraine sans les Ukrainiens et le respect de leur souveraineté ». En marge de ce sommet, le chef de l’État a également réitéré sa confiance au général Fabien Mandon, qui avait déclaré mardi que « la France doit accepter de perdre des enfants », estimant qu’il avait tenu devant les maires un « discours beaucoup plus élaboré que la phrase qu’on en a sortie ». Il a par ailleurs confirmé son intention de rétablir un service militaire volontaire dans le pays, face à la montée des périls sur le continent.
Opérations de déstabilisation massives, propagande à grande échelle, attaques et tentatives d'ingérence russes se multiplient dans l’Hexagone et dans toute l’Europe. Nos journalistes se sont rendus en Lituanie où, ce lundi, la cour de justice de Vilnius a rendu son verdict dans l’affaire de l’incendie, en 2024, d’un magasin Ikea et a condamné un adolescent ukrainien à 3 ans et 4 mois de détention. Son acte a été requalifié de terroriste par la justice lituanienne. Selon le procureur, la Russie avait « connaissance » de ses intentions et il a agi « dans l'intérêt d'un service de renseignement militaire étranger ».
Nos experts :
- Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d'état-major de l'armée de l'air et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Elise VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense au Monde
- Laure MANDEVILLE - Grand reporter au Figaro, autrice de L’Ukraine se lève chez Talland éditions
- Pierre HAROCHE - maître de conférences en politique européenne et internationale à l’université Catholique de Lille, auteur de « Dans la forge du monde. Comment le choc des puissances façonne l’Europe », publié aux éditions Fayard
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